Remboursement des coûts d'utilisation
en service commandé d'un véhicule privé
Étude préparée pour
le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
par Corporate Fleet Services
1 Sommaire de la mise à jour sur les prix du carburant
Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a confié à la firme Corporate Fleet Services (CFS) le mandat de faire l’évaluation annuelle des taux de remboursement au kilomètre des déplacements des fonctionnaires devant utiliser leur véhicule personnel en service commandé. De plus, l’incidence périodique de la variation des prix du carburant devait être évaluée tous les trimestres en effectuant trois autres mises à jour sur les prix du carburant chaque année. Le présent document est la mise à jour de mai 2018.
Dans le cadre de l’étude annuelle la plus récente, des taux de remboursement ont été établis pour chaque province et territoire du Canada à la suite d’une analyse exhaustive de toutes les dépenses de fonctionnement des véhicules. Ces taux ont été présentés dans le rapport intitulé Remboursement des coûts d’utilisation en service commandé d’un véhicule privé, daté de novembre 2017 (pour publication le 1er janvier 2018). Un document Mise à jour des prix du carburant a ultérieurement été produit pour février 2018.
La présente mise à jour rend compte des répercussions des prix actuels du carburant sur les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien qui sont recommandés dans le Rapport annuel, l’accent étant mis sur les prix moyens de l’essence à la pompe dans les provinces et territoires. La moyenne des prix a été calculée pour l’ensemble des provinces et territoires pour la période de trois mois précédant la publication de la mise à jour actuelle (les mois de mars, d’avril et de mai 2018). Tous les prix sont indiqués en dollars par litre.
De plus, dans le cadre de cette mise à jour, les taux de remboursement recommandés les plus récents sont soumis à l’examen du Secrétariat du Conseil du Trésor en dollars par kilomètre. Les taxes de vente fédérales et provinciales ont également été étudiées pour déterminer si des changements récents auraient pu avoir une incidence immédiate sur le total des coûts de propriété et d’utilisation d’un véhicule.
De mars à mai 2018, les dépenses en carburant ont représenté 22,5 % du coût total d’utilisation des véhicules (comme le reflètent les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien) ou une moyenne canadienne pondérée de 12,1 cents le kilomètre. La présente mise à jour fait état de petites augmentations générales des prix moyens de l’essence dans tout le Canada, ce qui n’a eu que des répercussions modérées sur les taux de remboursement. Par conséquent, le taux de remboursement pour les dix provinces a varié par rapport à la précédente mise à jour sur les prix du carburant (dont la rédaction s’est terminée en février 2018, et qui a été publiée le 1er avril 2018), d’une augmentation de 0,5 cent en Ontario pour le taux de déplacement et de 0,5 cent également au Nouveau-Brunswick et à Terre-Neuve-et-Labrador pour le transport quotidien, jusqu’à une augmentation de 1,5 cent en Alberta pour le transport quotidien et de 1,5 cent en Colombie-Britannique pour les deux taux. De même, pour les territoires, les deux taux ont varié entre une augmentation de 1,0 % pour le taux de déplacement au Yukon et aucun changement au Nunavut.
2 Prix du carburant
2.1 Conjoncture dans le marché de l’énergie
À la hausse au cours des trois derniers mois, les cours mondiaux du pétrole ont atteint leur plus haut niveau en trois ans à la mi-mai. Cependant, malgré l’apparente tendance à la hausse, on a pu observer plusieurs baisses des cours, la plus récente et plus importante survenant à la fin du mois de mai. Dans l’ensemble, les marchés pétroliers ont été assez volatils au cours du dernier trimestre. L’indice West Texas Intermediate (WTI) a affiché une hausse considérable, passant d’un peu plus de 60 $ US le baril, au début du mois de mars, à 72 $ US le baril à la mi-mai, pour ensuite afficher une baisse à environ 67 $ US le baril à la fin du mois. Au cours de la même période, l’indice Brent a augmenté, passant d’environ 63 $ US à près de 80 $ US le baril pour ensuite s’établir à environ 77 $ US le baril à la fin du mois de mai.
À la suite de la hausse du prix du pétrole brut et de l’effet de l’approche de la saison estivale, le prix du carburant au Canada a affiché une tendance à la hausse prononcée. Par conséquent, la moyenne canadienne, pour cette période de trois mois, a affiché une hausse de 11,0 cents le litre, ou 9 %, par rapport au dernier Rapport sur les prix du carburant.
Demande de pétrole brut dans le monde
Au cours de la dernière année, l’économie mondiale a connu une importante croissance accélérée, particulièrement dans les économies avancées. On s’attend à ce que cette tendance se maintienne en 2018 et en 2019, avant de connaître un ralentissement en 2020. Selon le rapport trimestriel Perspectives de l’économie mondiale (PEM) publié par le Fonds monétaire international (FMI) en avril 2018, le taux de croissance mondial s’est élevé à 3,8 % en 2017, soit son taux le plus élevé depuis 2011. On peut également lire dans ce rapport que l’économie mondiale est sur la bonne voie pour atteindre en 2018 et en 2019 une croissance de 3,9 %, hausse portée principalement par une forte croissance dans la zone euro, au Japon, en Chine et aux États-Unis, où l’on a enregistré une croissance dépassant les attentes l’année dernière. Le rétablissement des prix du pétrole a également eu une incidence importante sur les perspectives économiques, particulièrement pour les pays exportateurs de produits de base comme la Russie et le Brésil.
Comme pour la plupart des économies avancées, ces pays devraient croître plus rapidement que leur potentiel respectif à long terme. On prévoit que ces pays afficheront une croissance de 2,5 % en 2018 et de 2,2 % en 2019, pour ensuite connaître un ralentissement à 1,5 % en 2020. La croissance dans la zone euro, toujours robuste, devrait s’élever à 2,3 % en 2017 pour atteindre 2,4 % en 2018, puis reculer à 2,0 % en 2019. Au Royaume-Uni et au Japon, on s’attend à une baisse de la croissance à compter du début de 2018. L’économie du Royaume-Uni a progressé de 1,8 % en 2017, mais devrait ralentir à 1,6 % en 2018 et à 1,5 % en 2019. De même, le taux de croissance du Japon s’est élevé à 1,7 % en 2017, mais devrait ralentir progressivement pour atteindre 0,9 % en 2019.
Aux États-Unis, on s’attend à ce que les nouveaux plans de dépenses du gouvernement, conjointement avec les réductions d’impôt déjà annoncées, stimulent la croissance au cours des prochaines années. La publication du FMI Perspectives de l’économie mondiale (PEM) indique que l’économie américaine a augmenté de 2,3 % en 2017, et qu’elle devrait atteindre 2,9 % en 2018, pour retomber à 2,7 % en 2019. Le marché du travail aux États-Unis a le vent en poupe, grâce à la création de 200 000 nouveaux emplois en moyenne au cours des six derniers mois. En outre, les incitatifs fiscaux et la déréglementation semblent avoir réussi à ramener les investissements vers les États-Unis. Soulignons que comme l’économie américaine tourne déjà à peu près à son plein potentiel, on s’attend à ce que l’augmentation des dépenses gouvernementales vienne ajouter une pression à la hausse sur l’inflation, faisant donc augmenter les prix.
Les marchés émergents et les économies en développement ont eux aussi affiché une forte croissance, avec des taux de croissance globaux qui devraient atteindre 4,9 % cette année et 5,1 % l’an prochain. Alors que la croissance de la Chine connaît un ralentissement progressif (on prévoit qu’elle passe de 6,9 %, en 2017, à 6,6 % en 2018, puis à 6,4 % en 2019, selon le FMI), le développement économique de l’Inde s’accélère, passant de 6,7 % en 2017 à 7,8 % en 2019, selon les prévisions. Après la récession de 2015-2016, la reprise de la Russie et du Brésil a été stable, et est en partie redevable à la hausse du prix du pétrole brut. On estime que la croissance de l’économie de la Russie s’est élevée à 1,5 % l’an dernier, et qu’elle est sur la bonne voie pour atteindre 1,7 % cette année, alors qu’au Brésil, l’an dernier, elle a augmenté de 1,0 %, et, selon les estimations, elle devrait atteindre 2,3 % en 2018.
La croissance économique du Canada est modérée, et l’économie est en passe d’atteindre sa pleine capacité d’exploitation, en raison principalement de la hausse des investissements des entreprises et des exportations. Le 1er janvier 2018, la ligne directrice B-20 visant à renforcer les pratiques de souscription de prêts hypothécaires résidentiels est entrée en vigueur, ce qui a entraîné une forte diminution de l’activité dans le secteur immobilier au cours du premier trimestre de 2018. Par conséquent, les projections de croissance pour l’économie canadienne ont été rajustées à la baisse, et sont désormais évaluées à 2,1 % pour 2018, mais devraient retomber à 2,0 % pour 2019, soit une réduction d’un pour cent par rapport au taux de croissance de 2017, qui s’élevait à 3,0 %.
La force de l’économie mondiale se reflète dans la demande de pétrole brut. Le dernier bulletin de mai 2018 de l’OPEP, intitulé Monthly Oil Market Report, fait état d’une révision à la hausse de la demande mondiale, qui devrait maintenant atteindre 98,8 millions de barils par jour (Mb/j) pour 2018. Il s’agit d’une hausse de 1,7 % par rapport à la demande mondiale de 2017, qui s’élevait à 97,2 Mb/j.
Le prix du panier de référence de l’OPEP (calculé comme une moyenne pondérée de prix du pétrole brut produit par les pays membres de l’OPEP) a atteint une moyenne de 68,43 $US le baril en avril, une augmentation de 2,4 % par rapport à 66,85 $US le baril en janvier 2018. Dans une perspective d’année en année, le panier de la valeur de référence est de 33 % plus élevé que celui de l’an dernier, le prix étant à ce moment-là de 51,34 $US le baril. On s’attend à ce que les préoccupations géopolitiques, le resserrement des stocks de produits et la robustesse de la demande fournissent un soutien continu à la hausse des prix.
Bien que les indicateurs économiques soient au vert, un certain nombre de risques demeurent élevés en ce qui a trait à l’expansion mondiale. De plus en plus de tensions commerciales et des changements possibles vers des politiques protectionnistes, comme l’imposition d’une taxe sur les importations d’acier et de l’aluminium annoncée par les États-Unis au début du mois de mars, sans oublier les mesures de représailles de la Chine, ajoutent un niveau important de risque aux projections de croissance. La renégociation de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALÉNA), toujours en cours, est susceptible d’avoir une incidence importante sur l’économie canadienne.
Approvisionnement mondial en pétrole brut
La hausse des prix du pétrole brut et de l’essence repose fondamentalement sur l’équilibre entre l’offre et la demande. Dans le cas du pétrole brut, la demande, telle qu’elle est décrite ci-dessus, a été élevée, alors que l’offre s’est avérée limitée principalement en raison de la mise en œuvre de l’accord de réduction de la production de l’OPEP, qui a poussé le prix du pétrole à la hausse. Il y a de fortes chances que la tendance à la hausse se poursuive, à moins que la demande faiblisse ou que l’offre augmente.
La mise en œuvre de l’accord de réduction de la production de l’OPEP qui est entré en vigueur en janvier 2017 semble avoir atteint son objectif, soit l’augmentation des prix du pétrole et l’élimination presque complète de l’excédent de stocks de pétrole à l’échelle mondiale. L’accord devrait demeurer en vigueur jusqu’à la fin de l’année 2018, bien que l’on ait pu observer des ondes de choc sur le marché, à la fin du mois de mai, qui ont entraîné une importante baisse des prix du pétrole brut. L’Arabie saoudite et la Russie ont annoncé qu’ils envisageaient d’alléger les réductions de production jusqu’à 1 million de barils par jour (Mb/j), ce qui représente plus de la moitié de l’objectif de l’accord, soit 1,8 Mb/j. Remarquons cependant que dans l’ensemble, la conformité à l’accord a dépassé l’objectif fixé. Comme on peut le lire dans les rapports de Bloomberg, bien que la participation des pays membres de l’OPEP ait chuté, ces derniers ont plus que comblé l’écart, ce qui a entraîné la conformité globale à l’accord, dont le taux s’est maintenu entre 117 % et 139 % au cours de la période allant de janvier à avril 2018.
Une des principales raisons expliquant le taux de conformité élevé à l’accord de l’OPEP a été le déclin de la production de pétrole du Venezuela. Ce pays membre de l’OPEP dispose des plus importantes réserves mondiales de pétrole, mais il connaît une contraction économique rapide depuis le début de la crise du prix du pétrole de 2014. Depuis trois ans, son économie diminue de plus de 15 % par année, entraînant un effondrement de son industrie pétrolière. La production a chuté d’environ 40 % par rapport aux niveaux de l’extraction de 2014 et d’environ 1 million de barils par jour au cours des deux dernières années seulement. L’Arabie saoudite et la Russie ont mentionné ce déclin rapide de la production, accompagné d’une baisse potentielle des exportations de pétrole iranien, comme les principales raisons les ayant amenés à considérer l’assouplissement des limites de la production.
Le 8 mai 2018, les États-Unis ont annoncé qu’ils se retiraient de l’accord sur le nucléaire iranien, accord signé par l’Iran, les États-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine, la Russie et l’Allemagne en 2015. En vertu de cet accord, l’Iran a convenu de limiter ses activités nucléaires sensibles, contre l’élimination des sanctions économiques dont il faisait l’objet à ce moment-là. Depuis la mise en œuvre de l’accord, l’Iran a augmenté sa production de pétrole de plus de 30 %. Cependant, étant donné l’annonce du retrait de l’accord des États-Unis, les sanctions seront rétablies et l’on considère l’ajout d’autres pénalités supplémentaires. Cela entraînera vraisemblablement une baisse des exportations de pétrole iranien, ce qui vient s’ajouter à une pression à la hausse sur les prix du brut.
Le rapport de la U.S. Energy Information Agency (EIA) de mai 2018 indique que la production des pays de l’OPEP, pour le mois d’avril, est estimée à 29,3 Mb/j, leur niveau de production le plus bas depuis avril 2015. La diminution de l’offre a entraîné une diminution des stocks mondiaux de pétrole. Pour mesurer les stocks de pétrole, on fait principalement appel à un paramètre appelé « stocks excédentaires », que l’on définit comme la quantité de pétrole entreposée par les pays industrialisés de l’OCDE en sus de leur moyenne quinquennale. En janvier 2017, lorsque l’accord de l’OPEP est entré en vigueur, 340 millions de barils de plus que la moyenne sur cinq ans étaient entreposés en quantité excédentaire de pétrole. Le plus récent rapport de l’OPEP indique que ce montant est tombé à 9 millions de barils en mars 2018.
Comme le précisent les précédents rapports annuels de CFS et Mise à jour sur les prix du carburant, les pays ne figurant pas dans l’accord de l’OPEP ont augmenté leurs niveaux de production de façon constante, particulièrement les États-Unis. Selon les données de l’EIA, l’offre de pétrole brut a continué d’augmenter et devrait s’établir en moyenne à 10,7 Mb/j, en 2018, comparativement à 9,4 millions de b/j en 2017, soit une augmentation de 13,8 %. Cette hausse devrait se poursuivre avec environ 11,9 Mb/j en 2019. En même temps, les États-Unis réduisent graduellement leurs importations de brut, qui est passé de quelque 3,7 Mb/j en 2017 à une moyenne prévue de 1,5 Mb/j en 2019, ce qui pourrait être leur plus bas niveau d’importations nettes depuis 1958.
Comme les États-Unis, le Canada a également intensifié sa production. Ainsi, l’Office national de l’énergie signale qu’en moyenne, l’ensemble de la production de pétrole devrait augmenter de 6,6 % en 2018. En Alberta, on compte en moyenne 30 installations de forage pétrolier de moins, entre janvier et avril 2018, soit une baisse de 14 % par rapport à la même période en 2017. Néanmoins, la production de pétrole dans la province devrait connaître une croissance de 12 % en 2018.
2.2 Prix de l’essence dans l’ensemble du Canada
Au cours de la période allant de mars à mai 2018, les prix de l’essence au Canada ont affiché une augmentation constante. La hausse du prix mondial du pétrole brut, la baisse des stocks, l’entretien des raffineries et une très forte demande d’essence à l’approche de la saison estivale expliquent cette augmentation. Le prix moyen pondéré a augmenté pour la période au Canada, sauf au Nunavut, où c’est le gouvernement qui fixe le prix, généralement une fois par année. L’augmentation au Canada a été d’au moins 5 %, les hausses les plus fortes ayant été observées dans les provinces de l’Ouest, où le prix de l’essence a augmenté de 10,5 % pour s’établir à 13 %, en raison du fait qu’une grande partie de l’essence qu’on y vend est raffinée aux États-Unis. Comme la demande d’essence aux États-Unis a atteint un niveau record, l’offre ne peut y répondre, ce qui se traduit par une augmentation importante des prix de l’essence dans l’Ouest canadien.
Au cours de la période de trois mois, comme on peut le lire dans la dernière mise à jour sur les prix du carburant de février 2018 (pour publication le 1er avril 2018), le prix de l’essence le plus bas a été enregistré à Edmonton, à 1,01 $ le litre, tandis que le plus élevé a été enregistré à Vancouver à quatre occasions différentes sur une période d’un mois, où il s’élevait à 1 614 $ le litre, ce qui selon certaines sources établirait un nouveau record pour l’Amérique du Nord. Les explications figurant dans le dernier rapport de CFS s’appliquent à la situation de Vancouver, à savoir l’offre de brut est limitée à la raffinerie Corporation Pétroles Parkland, tandis que le retard persiste en ce qui a trait à la construction des oléoducs Trans Mountain et aux entretiens périodiques des raffineries de l’État de Washington, le tout amplifié par la hausse du prix de l’essence aux États-Unis en raison de la forte demande intérieure.
Néanmoins, en raison du nombre de facteurs qui ont une incidence sur le prix de l’essence, il est extrêmement difficile de prévoir avec certitude la tendance que suivront les prix à la pompe à l’avenir.
Au Canada, les prix de l’essence à la pompe incluent toutes les taxes applicables. Les prix varient beaucoup, surtout en raison de la différence dans les types et les montants des taxes perçues dans chaque province et territoire. Dans la présente mise à jour, nous avons calculé les prix moyens de l’essence ordinaire à la pompe au cours des trois derniers mois. Les données sur le prix du carburant ont été principalement obtenues de Ressources naturelles Canada, d’après les prix quotidiens du carburant publiés pour 71 endroits au Canada. Ces données ont été comparées à la base de données de Kent Group ltée, qui fait un suivi semblable des prix de l’essence d’un bout à l’autre du Canada. De plus, les données ont fait l’objet d’une vérification aléatoire au moyen de l’information disponible auprès de Statistique Canada et d’autres sites Web populaires affichant le prix de l’essence, comme www.GasBuddy.com, www.GlobalPetrolPrices.com et www.TomorrowsGasPriceToday.com.
Conformément à la méthodologie du rapport annuel, pour déterminer le prix moyen de l’essence par province ou territoire, nous avons eu recours dans la présente mise à jour à des moyennes pondérées d’après la population pour mieux nous conformer à la réalité. Ainsi, les centres de la population métropolitaine représentent une plus grande partie du prix total moyen en comparaison avec les plus petites villes.
Le tableau qui suit affiche les prix moyens de l’essence ordinaire dans l’ensemble des provinces et territoires du Canada, en dollars par litre, pour la période allant de mars à mai 2018 :
Province et territoire |
Prix de l’essence actuel ($/litre) |
Prix du carburant selon le Rapport Mise à jour sur les prix du carburant du 1er avril 2018 ($/litre) |
Changement de prix ($/litre) |
Alberta |
1 215 $ |
1 075 $ |
0,140 $ |
Colombie-Britannique |
1 508 $ |
1 364 $ |
0,144 $ |
Manitoba |
1 170 $ |
1 051 $ |
0,119 $ |
Nouveau-Brunswick |
1 213 $ |
1 138 $ |
0,075 $ |
Terre-Neuve-et-Labrador |
1 309 $ |
1 221 $ |
0,088 $ |
Nouvelle-Écosse |
1 225 $ |
1 141 $ |
0,084 $ |
Ontario |
1 311 $ |
1 223 $ |
0,088 $ |
Île-du-Prince-Édouard |
1 232 $ |
1 142 $ |
0,090 $ |
Québec |
1 343 $ |
1 233 $ |
0,110 $ |
Saskatchewan |
1 160 $ |
1 050 $ |
0,110 $ |
Territoires du Nord-Ouest |
1 290 $ |
1 228 $ |
0,062 $ |
Nunavut |
1 080 $ |
1 080 $ |
0,000 $ |
Yukon |
1 307 $ |
1 228 $ |
0,079 $ |
Les données sur les prix du carburant ont été extraites sur une période de trois mois (du 28 février 2017 au 28 mai 2017) pour refléter les tendances actuelles du prix de l’essence. Des rapports ultérieurs cibleront des périodes de trois mois suivant la période visée dans la présente étude. On a constaté que les prix moyens du litre d’essence par province variaient entre 1 080 $ au Nunavut et 1 508 $ en Colombie-Britannique et que la moyenne canadienne était de 1 132 $, une hausse de 11 cents depuis la dernière Mise à jour sur les prix du carburant (février 2018, pour publication le 1er avril 2018).
Les prix de l’essence au Nunavut sont habituellement fixés pour une année civile complète et affichent rarement des changements en cours d’année. On n’a assisté à aucun changement de prix au Nunavut depuis le 30 janvier 2017. En raison de sa pratique unique d’établissement des prix de l’essence pour une année complète, il est prévu que les prix moyens du Nunavut demeurent constants pour la prochaine mise à jour sur les prix du carburant et le prochain rapport annuel.
2.3 Taxes de vente
Pour la présente mise à jour, une étude a été menée afin de voir si des changements pertinents aux taxes de vente fédérales et provinciales pouvaient avoir une incidence immédiate sur les taux de remboursement. En date de la présente mise à jour, aucun changement n’a été observé aux taxes de vente au Canada, en comparaison avec la mise à jour sur les prix du carburant précédente. De plus, aucun changement à cet égard dans l’avenir immédiat n’est prévu pour l’instant.
3 Répercussions des prix de l’essence sur les taux de remboursement
3.1 Consommation de carburant
Pour le calcul de la part des frais de carburant dans les coûts totaux d’utilisation des véhicules, la méthodologie employée dans le rapport annuel a été strictement respectée. La consommation de carburant pour chacun des modèles examinés dans le cadre de l’étude a donc été combinée aux prix moyens dans chaque province et territoire pour déterminer la part des frais de carburant dans les coûts d’utilisation, en fonction d’une moyenne de 20 000 kilomètres par année.
3.2 Taux de remboursement actualisés
À des fins de comparaison, le tableau qui suit présente les mises à jour pour les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien, ainsi que ceux préalablement calculés aux fins du rapport annuel de novembre 2017 (pour publication le 1er janvier 2018) et la Mise à jour sur le carburant de février 2018 (pour publication le 1er avril 2018) :
Barème des taux de remboursement actuels (en dollars par kilomètre)
Taux de déplacement |
Transport quotidien |
|||||
Province et territoire |
Mise à jour actuelle sur le carburant |
Mise à jour sur le carburant au 1er |
Rapport |
Mise à jour actuelle sur le carburant |
Mise à jour sur les prix du carburant du 1er |
Rapport annuel |
Alberta |
0,475 $ |
0,465 $ |
0,460 $ |
0,200 $ |
0,185 $ |
0,185 $ |
Colombie-Britannique |
0,530 $ |
0,515 $ |
0,515 $ |
0,235 $ |
0,220 $ |
0,220 $ |
Manitoba |
0,500 $ |
0,490 $ |
0,485 $ |
0,200 $ |
0,190 $ |
0,190 $ |
Nouveau-Brunswick |
0,530 $ |
0,520 $ |
0,520 $ |
0,205 $ |
0,200 $ |
0,200 $ |
Terre-Neuve-et-Labrador |
0,570 $ |
0,560 $ |
0,565 $ |
0,215 $ |
0,210 $ |
0,210 $ |
Nouvelle-Écosse |
0,525 $ |
0,515 $ |
0,515 $ |
0,210 $ |
0,200 $ |
0,200 $ |
Ontario |
0,580 $ |
0,575 $ |
0,570 $ |
0,215 $ |
0,205 $ |
0,200 $ |
Île-du-Prince-Édouard |
0,515 $ |
0,505 $ |
0,505 $ |
0,210 $ |
0,200 $ |
0,200 $ |
Québec |
0,530 $ |
0,520 $ |
0,520 $ |
0,225 $ |
0,215 $ |
0,215 $ |
Saskatchewan |
0,495 $ |
0,485 $ |
0,485 $ |
0,200 $ |
0,190 $ |
0,185 $ |
Territoires du Nord-Ouest |
0,615 $ |
0,610 $ |
0,600 $ |
0,270 $ |
0,265 $ |
0,255 $ |
Nunavut |
0,590 $ |
0,590 $ |
0,590 $ |
0,245 $ |
0,245 $ |
0,245 $ |
Yukon |
0,630 $ |
0,620 $ |
0,615 $ |
0,270 $ |
0,265 $ |
0,255 $ |
Remarque : Tous les chiffres ont été arrondis au demi-cent le plus près.
L’incidence des prix de l’essence sur les taux de remboursement était modérée dans la présente mise à jour sur le carburant. En comparaison avec la mise à jour sur le carburant de février 2018 (pour publication le 1er avril 2018), les taux de remboursement pour les voyages et les déplacements ont affiché dans les provinces des augmentations variant entre 0,5 cent à 1,5 cent le kilomètre. Pour les territoires, les taux de déplacement ont varié entre aucune augmentation et une augmentation de 1,0 cent par kilomètre, tandis que le transport quotidien a affiché une variation allant d’aucune augmentation à 0,5 cent le kilomètre. Les moyennes pondérées canadiennes ont augmenté de 1,0 % par kilomètre pour les deux taux, et sont maintenant à 54,0 cents le kilomètre pour le taux de déplacement et 21,5 cents le kilomètre pour le transport quotidien.
Le carburant représente en moyenne 12,1 cents le kilomètre dans le coût global d’utilisation des véhicules, allant de 10,7 cents en Saskatchewan à 16,2 cents au Yukon. Les facteurs socioéconomiques touchant le marché mondial de l’énergie sont difficilement prévisibles, et il est difficile de prévoir le prix de l’essence pour les trois prochains mois. Cependant, tout changement sera présenté dans la prochaine mise à jour sur les prix du carburant.