Remboursement des coûts d'utilisation
en service commandé d'un véhicule privé

Étude préparée pour
le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada

par Corporate Fleet Services

1         Sommaire de la mise à jour sur les prix du carburant

Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a confié à Services de parc automobiles corporatif le mandat d’effectuer une évaluation annuelle des taux de remboursement au kilomètre des déplacements des fonctionnaires devant utiliser leur véhicule personnel en service commandé. De plus, l’incidence périodique de la variation des prix du carburant devait être évaluée tous les trimestres en effectuant trois autres mises à jour sur les prix du carburant chaque année. Le présent document constitue la mise à jour pour août 2018.

Dans la dernière étude annuelle, des taux de remboursement ont été établis pour chaque province et territoire au Canada à la suite d’une analyse exhaustive de toutes les dépenses de fonctionnement des véhicules. Ces taux ont été présentés dans le rapport intitulé Remboursement des coûts d’utilisation en service commandé d’un véhicule privé, daté de novembre 2017 (pour publication le 1er janvier 2018). Deux mises à jour subséquentes des prix du carburant ont été produites pour février et mai 2018 respectivement.

La présente mise à jour rend compte des répercussions des prix actuels du carburant sur les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien qui sont recommandés dans le Rapport annuel, l’accent étant mis sur les prix moyens de l’essence à la pompe dans les provinces et territoires. La moyenne des prix a été établie pour chaque province ou territoire pour les trois mois qui ont précédé la publication de la présente mise à jour (juin, juillet et août 2018). Tous les prix sont indiqués en dollars par litre.

De plus, dans le cadre de cette mise à jour, les taux de remboursement recommandés les plus récents sont soumis à l’examen du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada en dollars par kilomètre. Les taxes de vente fédérales et provinciales ont également été étudiées pour déterminer si des changements récents auraient pu avoir une incidence immédiate sur le total des coûts de propriété et d’utilisation d’un véhicule.

Pour la période de juin à août 2018, les dépenses en carburant ont représenté 22,9 % du coût total de l’utilisation d’un véhicule (comme reflété dans les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien), ou une moyenne pondérée canadienne de 12,4 cents le kilomètre. La présente mise à jour fait état de petites augmentations générales des prix moyens de l’essence dans tout le Canada, ce qui a eu des répercussions modérées sur les taux de remboursement. Ainsi, les taux de remboursement des dix provinces sont demeurés constants ou bien ont augmenté au maximum de 1,0 cent par rapport à la dernière mise à jour sur le carburant (dont la rédaction s’est terminée en mai 2018, et qui a été publiée le 1er juillet 2018), le plus important changement ayant été une augmentation de 1,0 cent du taux de déplacement en Alberta. Pour ce qui est des territoires, on peut observer une augmentation de 2,0 cents tant au Yukon que dans les Territoires du Nord-Ouest, tandis que le taux est demeuré constant au Nunavut.

2         Prix du carburant

2.1       Conjoncture dans le marché de l’énergie

Au cours des trois derniers mois, la volatilité des prix du pétrole brut mondiaux (mesurée comme la vitesse et l’ampleur auxquelles le marché réagit aux événements) a augmenté de façon considérable. Les marchés ont été très influencés par toute nouvelle pouvant potentiellement avoir une incidence sur les prix, ce qui a donné lieu à de fortes fluctuations, parfois jusqu’à 5 % en une seule journée. Les deux principales raisons expliquant cette volatilité ont été un resserrement de l’offre à l’échelle mondiale et une accentuation de l’incertitude sur le marché.

En plus de la volatilité, le prix du pétrole a lui aussi montré certaines anomalies, les fluctuations des prix étant à l’opposé des principes fondamentaux du marché. De façon générale, le prix du brut est déterminé par l’offre et la demande, mais les fluctuations des prix à court terme sont en grande partie fondées sur les attentes des opérateurs de marché relativement à certains événements. En juin par exemple, on a pu observer un ajustement de prix marqué à la hausse, tout juste après que l’OPEP a annoncé qu’elle augmenterait sa production de pétrole. En théorie, le prix du brut aurait dû diminuer, car l’offre était à la hausse, mais comme le marché avait anticipé l’annonce et fait des ajustements de prix à l’avance, il devait y avoir une correction de prix après que l’« anticipation » est devenue un « fait ».

Les prix de l’essence ont présenté une volatilité beaucoup plus faible, comparés à ceux du brut et, de façon plutôt atypique pour la saison estivale, n’ont augmenté que légèrement, en moyenne. Par conséquent, la moyenne canadienne du prix du carburant pour le trimestre a augmenté de 3,0 cents le litre, ou 2 %, par rapport au dernier rapport sur le carburant. Dans une perspective d’une année sur l’autre, toutefois, le prix moyen de l’essence a été 22,6 %, ou 25,1 cents, plus élevé que celui de l’été dernier.

Demande de pétrole brut dans le monde

Il semble que la progression cyclique de l’économie mondiale ait été plus courte que ce qui avait été prévu. Comme on peut le lire dans la dernière mise à jour sur le carburant (dont la rédaction s’est terminée en mai 2018, et qui a été publiée le 1er juillet 2018) et dans le rapport Perspectives de l’économie mondiale (PEM) d’avril 2018, publié par le Fonds monétaire international (FMI), on prévoyait que la croissance économique ne ralentirait qu’en 2020. Cependant, la mise à jour actuelle de PEM, de juillet 2018, indique que les taux de croissance de nombreux pays semblent avoir déjà atteint leur sommet. Bien que dans l’ensemble les prévisions des taux de croissance mondiales pour 2018 et 2019 soient demeurées inchangées à 3,9 % pour les deux années, le FMI indique que les taux partout dans le monde sont de moins en moins uniformes, certaines économies continuant à se renforcer et d’autres, à ralentir.

Même s’il n’y a eu qu’un léger ajustement à la baisse de 0,1 % dans la prévision des taux de croissance des économies avancées, aujourd’hui estimé à 2,4 % pour 2018, la divergence se creuse entre les États-Unis, qui continuent à afficher une croissance économique solide, et de nombreux pays européens ainsi que le Japon, qui semblent connaître un ralentissement. Aux États-Unis, les taux de croissance prévus demeurent à 2,9 % et à 2,7 % pour 2018 et 2019 respectivement. Par contre, la croissance dans la plupart des autres principales économies a, semble-t-il, atteint un sommet au cours des six premiers mois de l’année, ce qui s’est traduit par une correction à la baisse de 0,2 % pour la zone euro, le Japon et le Royaume-Uni, dont la croissance prévue se chiffre maintenant à 2,2 %, 1,0 % et 1,4 % respectivement pour 2018.

On observe un modèle de croissance inégale semblable dans les marchés émergents et les économies en développement. Le taux de croissance global de ces pays est demeuré inchangé par rapport au dernier rapport, soit 4,9 % pour 2018 et 5,1 % pour 2019, occultant le fait que les perspectives économiques de certains pays se sont renforcées (plus particulièrement pour des exportateurs de pétrole comme l’Arabie Saoudite et le Nigéria), tandis que la croissance d’autres pays est demeurée inchangée (la Chine et la Russie) ou a même ralentie (par exemple, l’Inde et le Brésil).

Il est prévu que l’économie du Canada augmente de 2,1 % en 2018 et de 2,0 % en 2019, projections qui sont demeurées inchangées depuis la parution du dernier PEM d’avril 2018. Le Rapport sur la politique monétaire publié par la Banque du Canada en juillet 2018 indique qu’au deuxième trimestre, l’économie canadienne a été solide, les investissements et les exportations ayant poursuivi leur augmentation. Comme prévu, la croissance du crédit aux foyers a ralenti, tout comme la consommation globale, qui a été modérée, particulièrement pour les catégories de produits sensibles aux taux d’intérêt comme l’achat de véhicules et de denrées alimentaires ainsi que l’entretien d’unités de logement. Les droits de douane des États-Unis imposés sur les importations de l’acier et de l’aluminium ont aussi eu un certain effet sur les exportations canadiennes. Une grande incertitude demeure en ce qui a trait à la prolifération de droits de douane semblables et leur durée. En outre, au cours des prochains mois devraient avoir lieu les nouvelles négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), négociations qui devraient avoir des répercussions importantes sur l’économie canadienne.

Comme le FMI l’indique, le risque principal pour le développement économique mondial demeure l’escalade des tensions commerciales, et de façon générale, le niveau de ce risque a augmenté. Au cours des trois derniers mois, les États-Unis ont imposé des droits de douane sur le commerce supplémentaires, plus particulièrement sur les importations de la Chine. Cela a par exemple été le cas le 5 juillet, lorsque les États-Unis ont imposé des droits de douane de 25 % sur 34 milliards de dollars de biens chinois, y compris des articles et des composants industriels, ce à quoi la Chine a répondu en mettant en œuvre des droits de douane de même valeur sur une liste de biens, parmi lesquels figurent des véhicules électriques. Selon le FMI, ces mesures commerciales, et d’autres du même genre, ont le potentiel de « faire dérailler la reprise économique et d’affaiblir les perspectives de croissance à moyen terme ».

Un autre facteur important de la croissance mondiale est la valeur du dollar américain. La forte activité économique aux États-Unis, accompagnée de la hausse des taux d’intérêt, a mené à l’appréciation du dollar américain. Comme le brut se négocie en dollars américains, cela ajoute une pression à la hausse sur le prix du pétrole. De façon générale, l’effet d’un dollar américain fort est susceptible d’avoir des conséquences importantes pour les pays importateurs de pétrole et de produits pétroliers, car ils deviennent plus coûteux. À son tour, cela peut ralentir leur activité économique et réduire l’ensemble des exportations des États-Unis.

Le dernier bulletin d’août 2018 de l’OPEP, intitulé Monthly Oil Market Report, signale que la demande mondiale en pétrole demeure vigoureuse et devrait atteindre 98,83 millions de barils par jour (Mb/j) en 2018. La demande devrait progresser de 1,45 % en 2019, atteignant en moyenne 100,26 Mb/j. Le prix du panier de référence de l’OPEP (calculé comme une moyenne pondérée de prix du pétrole brut produit par les pays membres de l’OPEP) a atteint une moyenne de 73,27 $US le baril en juillet, une augmentation de 7,1 % par rapport à 68,43 $US le baril en avril 2018. Dans une perspective d’une année sur l’autre, le panier de la valeur de référence est 56 % plus élevé que celui de l’an dernier, alors que le prix était de 46,93 $US le baril en juillet.

Approvisionnement mondial en pétrole brut

Au cours des trois derniers mois, une multitude de facteurs ont eu un effet sur les prix mondiaux du brut, dans des directions différentes. En général, les prix du brut ont été très volatiles en raison du resserrement de l’offre mondiale. En mai, moment où le prix du pétrole a atteint la fourchette des 70-80 $US le baril, les discussions sur l’augmentation de l’offre avaient déjà été entamées en vue d’éviter un écroulement des prix. L’accord de l’OPEP signé à l’automne 2016 avait pour cible de retirer 1,8 million de barils par jour (Mb/j) de l’offre sur le marché afin de resserrer l’offre, de réduire l’excédent de stocks mondial et de stabiliser les prix. Toutefois, au bout du compte, jusqu’à 2,88 Mb/j ont été retirés du marché, ce qui a poussé encore plus le prix du brut à la hausse. Le 23 juin, l’OPEP a accepté de mettre fin à la conformité supérieure aux limites prescrites avec les coupes de production, qui avaient atteint jusqu’à 160 % de l’objectif original. On estimait alors que l’augmentation totale de la production serait d’environ 1,0 Mb/j. La plus grande partie de cette augmentation de la production devrait venir d’Arabie Saoudite et de ses alliés du Moyen-Orient ainsi que de la Russie, soit tous les pays ayant la plus grande capacité de production de pétrole brut non utilisée. Soulignons toutefois qu’à mesure que la production augmente, la capacité de production de brut non utilisée déclinera, ajoutant à la volatilité des prix, car le risque de pénuries de pétrole régionales augmenterait.

L’annonce d’une augmentation de la production par l’OPEP aurait dû entraîner une chute du cours du brut, mais dans les faits, les prix ont augmenté immédiatement après la rencontre jusqu’à 3 $US le baril, ou 4,6 %, dans le cas du West Texas Intermediate (WTI). Cela était attribuable au fait que l’on avait assisté à un ajustement des cours à la baisse près d’un mois avant la rencontre, en se fondant exclusivement sur les attentes d’un accroissement de la production. Par conséquent, le marché en avait surestimé l’incidence, d’où la nécessité d’une correction des cours. En outre, deux événements imprévus ont coïncidé à peu près au même moment, entraînant les cours du pétrole dans une direction encore plus opposée. D’abord la production de la Libye, qui a chuté de près de 0,85 Mb/j, ou 85 %, à la fin du mois de juin, conséquence de la prise de contrôle de leurs ports pétroliers de l’est par des groupes militants. Cet événement a coïncidé avec l’arrêt de production de l’usine Syncrude de Suncor. En essence, les deux événements ont fait disparaître du marché plus d’un million de barils de pétrole brut par jour en raison de pénuries imprévues. Combinés à la situation du Vénézuéla qui continue à se détériorer, ces événements ont donné lieu à une montée en flèche des cours du brut au début du mois de juillet.

L’usine Syncrude de Suncor, près de Fort McMurray, en Alberta, est une installation canadienne d’importance dont les activités consistent à enrichir le bitume épais pour en faire du brut léger, avant de le transporter vers des raffineries américaines. Le 20 juin, l’installation a stoppé sa production, ce qui a fait disparaitre du marché environ 360 000 barils par jour. Cette interruption a donné lieu à une augmentation importante du cours du brut canadien, qui en juin se vendait à 25 $ sous le cours de l’indice WTI, un rabais, mais ce prix a été augmenté à 15 $ sous le cours de l’indice WTI, conséquence de l’interruption de la production. L’incidence s’est surtout fait sentir dans les raffineries du Midwest américain, notamment à Chicago, incidence qui à son tour a mené à une augmentation des prix de l’essence dans les régions qu’elles desservent, notamment le Manitoba, la Saskatchewan et l’Alberta. L’exploitation de l’installation Syncrude a été partiellement rétablie, et on s’attend à ce qu’elle tourne à nouveau à plein régime en septembre.

La première série de sanctions, concernant le retrait des États-Unis de l’accord sur le nucléaire iranien, a été imposée le 6 août et visait l’industrie financière et les secteurs manufacturiers de l’Iran, mais elle n’est pas parvenue à atteindre l’industrie pétrolière. Les sanctions dans leur totalité doivent être mises en œuvre le 4 novembre. Les analystes estiment qu’en conséquence environ 1 Mb/j, soit environ 1 % de l’offre mondiale de pétrole, seront retirés du marché, ce qui resserrera encore davantage l’offre mondiale de pétrole et fera grimper encore plus les cours. Malgré les sanctions des États-Unis, un certain nombre de pays, y compris la Chine, l’Inde, le Royaume-Uni et la France, ont convenu de maintenir leurs relations commerciales avec l’Iran, en échange de quoi l’Iran continue de respecter l’accord sur le nucléaire.

Depuis 2016, les États-Unis augmentent sans cesse leur production de brut, si bien qu’à la mi-juin la US Energy Information Agency (EIA) a fait savoir que la production des États-Unis avait officiellement atteint 11 Mb/j, un nouveau record de niveau de production. Les dernières données de l’EIA indiquent que la production américaine de pétrole brut devrait atteindre en moyenne 10,7 Mb/j en 2018, une augmentation de 13,8 % par rapport aux 9,4 Mb/j en 2017. Selon les prévisions, on devrait assister à une autre croissance de la production de 9,35 % en 2019. Bien que la production ait été à la hausse, de nombreux producteurs ont du mal à faire circuler leurs produits en raison des limites du système de transport, lesquelles ont entraîné une diminution du nombre d’appareils de forage en activité.

Le Canada est devenu le quatrième producteur de pétrole mondial en 2015 et est actuellement le premier fournisseur de brut des États-Unis, ce qui représente 49 % du total de leurs importations. Selon le rapport du mois d’août de l’OPEP, l’offre de pétrole du Canada devrait connaître une croissance de 5,36 %, pour s’établir à une moyenne de 5,11 Mb/j en 2018. En outre, le nombre d’appareils de forage actifs au Canada a été beaucoup plus élevé cet été que l’été dernier. Bien que le nombre maximal d’appareils de forage actifs se soit élevé à 129, oscillant la plupart de temps entre 100 et 125, cette année, ce nombre a fluctué entre 140 et 154 pendant tout l’été.

Le dernier bulletin d’août 2018 de l’OPEP, intitulé Monthly Oil Market Report, signale qu’en 2018 l’offre pétrolière des non membres de l’OPEP devrait s’élever à 59,6 Mb/j, une augmentation de 3,65 % par rapport à l’an dernier. Il est prévu que l’offre augmente d’un autre 3,52 % en 2019, ce qui tient principalement à la croissance de la production aux États-Unis et au Canada. On peut lire dans les Perspectives économiques à court terme de l’EIA, publiées en août 2018, que malgré la décision d’augmenter la production, on s’attend en 2018 à ce que la production totale de brut de l’OPEP diminue de 1 % par rapport à l’année précédente. On s’attend à observer une tendance similaire en 2019.

Au cours des trois derniers mois, l’indice WTI a fluctué d’environ 65 $US le baril, au début du mois de juin, pour s’établir à 74 $US au début du mois de juillet. Par la suite, le cours a perdu du terrain, s’établissant à environ 65 $US au milieu du mois d’août, pour ensuite remonter lentement jusqu’à environ 69 $US le baril à la fin du mois d’août. L’indice Brent a suivi une tendance très semblable, quoique sur un laps de temps légèrement différent et avec des fluctuations plus modérées. Les cours du Brent ont augmenté, passant d’environ 73 $US, au milieu du mois de juin, à 79 $US le baril à la fin du mois de juin. Il a par la suite connu un réajustement à la baisse, atteignant son point le plus bas pour la période au milieu du mois d’août, à environ 71 $US le baril. Les cours ont ensuite remonté à environ 77 $US le baril à la fin du mois d’août.

2.2       Prix de l’essence dans l’ensemble du Canada

Habituellement, on assiste à une augmentation des prix de l’essence pendant les mois d’été jusqu’au début du mois de septembre en raison d’une demande accrue et de la production de carburant plus onéreuse en été. Cette année, toutefois, la tendance était loin d’être aussi évidente que celle des autres années. La demande était en hausse, accompagnée d’une importante augmentation du prix de l’essence en avril et en mai, mais qui s’est en grande partie atténuée en juin.

Par conséquent, le prix moyen du pétrole au Canada n’a connu qu’une légère augmentation, comparé à la précédente mise à jour sur les prix du carburant (dont la rédaction s’est terminée en mai 2018, et qui a été publiée le 1er juillet 2018). On a assisté aux plus grandes fluctuations de prix en Alberta, en Saskatchewan, au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest, où les prix de l’essence ont augmentés de façon importante en raison de l’interruption de la production de l’installation Syncrude de Suncor, ce qui a donné lieu à une réduction de l’offre de carburant dans la région.

Au Canada, les prix de l’essence à la pompe incluent toutes les taxes applicables. Les prix varient beaucoup, surtout en raison de la différence dans les types et les montants des taxes perçues dans chaque province et territoire. Dans la présente mise à jour, nous avons calculé les prix moyens de l’essence ordinaire à la pompe au cours des trois derniers mois. Les données sur le prix du carburant ont été principalement obtenues de Ressources naturelles Canada, d’après les prix quotidiens du carburant publiés pour 78 endroits au Canada. Ces données ont été comparées à la base de données de Kent Group ltée, qui fait un suivi semblable des prix de l’essence d’un bout à l’autre du Canada.

Conformément à la méthodologie du rapport annuel, pour déterminer le prix moyen de l’essence par province ou territoire, nous avons eu recours dans la présente mise à jour à des moyennes pondérées d’après la population pour mieux nous conformer à la réalité. Ainsi, les centres de la population métropolitaine représentent une plus grande partie du prix total moyen en comparaison avec les plus petites villes.

Le tableau ci-dessous montre le prix moyen de l’essence ordinaire pour l’ensemble des provinces et territoires canadiens, exprimé en dollars par litre, pour la période de juin à août 2018 :

Province et territoire

Prix de l’essence actuel

($/litre)

Prix du carburant -mise à jour
du 1er juillet
($/litre) 

Changement de prix

($/litre)

Alberta

1 286 $

1 215 $

0,071 $

Colombie-Britannique

1 508 $

1 508 $

0,000 $

Manitoba

1 226 $

1 170 $

0,056 $

Nouveau-Brunswick

1 269 $

1 213 $

0,056 $

Terre-Neuve-et-Labrador

1 359 $

1 309 $

0,050 $

Nouvelle-Écosse

1 260 $

1 225 $

0,035 $

Ontario

1 334 $

1 311 $

0,023 $

Île-du-Prince-Édouard

1 289 $

1 232 $

0,057 $

Québec

1 365 $

1 343 $

0,022 $

Saskatchewan

1 234 $

1 160 $

0,074 $

Territoires du Nord-Ouest

1 436 $

1 290 $

0,146 $

Nunavut

1 080 $

1 080 $

0,000 $

Yukon

1 449 $

1 307 $

0,142 $

 

Les données sur le prix du carburant ont été extraites pour une période de trois mois (29 mai au 25 août 2018) afin de suivre la tendance du prix courant de l’essence. Des rapports ultérieurs cibleront des périodes de trois mois suivant la période visée dans la présente étude. On a constaté que les prix moyens du litre d’essence par province variaient entre 1 080 $ au Nunavut et 1 508 $ en Colombie-Britannique et que la moyenne canadienne était de 1 362 $, une hausse de 3,0 cents depuis la dernière mise à jour sur les prix du carburant (dont la rédaction s’est terminée en mai 2018, et qui a été publiée le 1er juillet 2018). Le prix le plus bas a été enregistré à Brandon, au Manitoba, à 106,1 cents le litre, et le plus élevé à Vancouver, en Colombie-Britannique, à 159,9 cents le litre.

Les prix de l’essence au Nunavut sont habituellement fixés pour une année civile complète et présentent de rares fluctuations. Nous n’avons relevé aucune modification des prix par rapport à la mise à jour précédente.

À des fins d’illustration, le graphique 1 montre les prix de l’essence pour les principales régions métropolitaines sur une période d’un an (août 2017 à août 2018).

2.3       Taxes de vente

Pour la présente mise à jour, une étude a été menée afin de déterminer si des changements pertinents dans les taxes de vente fédérales et provinciales auraient une incidence immédiate sur les taux de remboursement. Au moment de publier cette mise à jour, aucune variation des taxes de vente n’avait été observée au Canada. De plus, aucun autre changement n’est prévu dans l’immédiat.

3         Répercussions des prix de l’essence sur les taux de remboursement

3.1       Consommation de carburant

Pour le calcul de la part des frais de carburant dans les coûts totaux d’utilisation des véhicules, la méthodologie employée dans le rapport annuel a été strictement respectée. La consommation de carburant pour chacun des modèles examinés dans le cadre de l’étude a donc été combinée aux prix moyens dans chaque province et territoire pour déterminer la part des frais de carburant dans les coûts d’utilisation, en fonction d’une moyenne de 20 000 kilomètres par année.

3.2       Taux de remboursement actualisés

À des fins de comparaison, le tableau suivant présente les taux actualisés de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien, ainsi que les taux calculés pour le rapport annuel de novembre 2017 (pour publication le 1er janvier 2018), la mise à jour des prix du carburant de février 2018 (pour publication le 1er avril 2018) et la mise à jour de mai 2018 (pour publication le 1er juillet 2018) :

Barème des taux de remboursement actuels (en dollars par kilomètre)

 

Taux de déplacement

Transport quotidien

Province et territoire

Actuelle Carburant
Mise à jour 

Mise à jour
sur le carburant au 1er 
juillet
2018

Mise à jour
sur le carburant au 1er 
avril
2018

Rapport
annuel
Le 1er 
janvier
2018

Mise à jour actuelle sur le carburant

Mise à jour
sur le carburant au 1er 
juillet
2018

Mise à jour
sur le carburant au 1er 
avril
2018

Rapport annuel
Le 1er 
janvier
2018

Alberta

0,485 $

0,475 $

0,465 $

0,460 $

0,205 $

0,200 $

0,185 $

0,185 $

Colombie-Britannique

0,530 $

0,530 $

0,515 $

0,515 $

0,235 $

0,235 $

0,220 $

0,220 $

Manitoba

0,505 $

0,500 $

0,490 $

0,485 $

0,205 $

0,200 $

0,190 $

0,190 $

Nouveau-Brunswick

0,535 $

0,530 $

0,520 $

0,520 $

0,210 $

0,205 $

0,200 $

0,200 $

Terre-Neuve-et-Labrador

0,575 $

0,570 $

0,560 $

0,565 $

0,220 $

0,215 $

0,210 $

0,210 $

Nouvelle-Écosse

0,525 $

0,525 $

0,515 $

0,515 $

0,210 $

0,210 $

0,200 $

0,200 $

Ontario

0,585 $

0,580 $

0,575 $

0,570 $

0,215 $

0,215 $

0,205 $

0,200 $

Île-du-Prince-Édouard

0,520 $

0,515 $

0,505 $

0,505 $

0,215 $

0,210 $

0,200 $

0,200 $

Québec

0,530 $

0,530 $

0,520 $

0,520 $

0,225 $

0,225 $

0,215 $

0,215 $

Saskatchewan

0,500 $

0,495 $

0,485 $

0,485 $

0,205 $

0,200 $

0,190 $

0,185 $

Territoires du Nord-Ouest

0,635 $

0,615 $

0,610 $

0,600 $

0,290 $

0,270 $

0,265 $

0,255 $

Nunavut

0,590 $

0,590 $

0,590 $

0,590 $

0,245 $

0,245 $

0,245 $

0,245 $

Yukon

0,650 $

0,630 $

0,620 $

0,615 $

0,290 $

0,270 $

0,265 $

0,255 $


Remarque : Tous les chiffres ont été arrondis au demi-cent le plus près.

L’incidence des prix de l’essence sur les taux de remboursement était modérée dans la présente mise à jour. En comparaison avec la mise à jour sur le carburant de mai 2018 (pour publication le 1er juillet 2018), les taux de remboursement pour les voyages affichaient une augmentation maximale de 1,0 cent par kilomètre pour les provinces, alors que pour les taux de déplacement, l’augmentation maximale était de 0,5 cent. Pour les territoires, les deux taux ont connu une augmentation maximale de 2,0 cents au Yukon et dans les Territoires du Nord-Ouest, alors que ceux du Nunavut sont demeurés constants. Les moyennes pondérées canadiennes ont augmenté de 0,5 cent à la fois pour le taux de voyage et le taux de déplacement. Ils se chiffrent actuellement à 54,5 cents par kilomètre et à 22,0 cents par kilomètre respectivement.

Le carburant représente en moyenne 12,4 cents le kilomètre dans le coût global d’utilisation des véhicules, allant de 11,3 cents au Manitoba à 17,9 cents au Yukon. Étant donné le maintien de la volatilité sur les marchés de l’énergie, déterminé par des facteurs mondiaux complexes, il est difficile de prévoir le prix de l’essence pour les trois prochains mois.