Remboursement des coûts d'utilisation en service commandé d'un véhicule privé
Étude préparée pour le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
par Corporate Fleet Services
1 Sommaire de la mise à jour sur les prix du carburant
Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a confié à Services de parc automobiles corporatif le mandat d’effectuer une évaluation annuelle des taux de remboursement au kilomètre sur les déplacements des fonctionnaires devant utiliser leur véhicule personnel en service commandé. De plus, l’incidence périodique de la variation des prix du carburant devait être évaluée tous les trimestres en effectuant trois autres mises à jour sur les prix du carburant chaque année. Le présent document constitue la mise à jour pour août 2023 (pour publication le 1er octobre 2023).
Dans la dernière étude annuelle, les taux de remboursement ont été établis pour chaque province et territoire du Canada à la suite d’une analyse exhaustive de toutes les dépenses d’exploitation des véhicules. Ces taux ont été présentés dans le rapport intitulé Remboursement des coûts d’utilisation en service commandé d’un véhicule privé, en date de novembre 2022 (pour publication le 1er janvier 2023). Deux mises à jour subséquentes des prix du carburant ont été produites respectivement pour février 2023 (pour publication le 1er avril 2023) et mai 2023 (pour publication le 1er juillet 2023).
La présente mise à jour rend compte des répercussions des prix actuels du carburant sur les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien qui sont recommandés dans le Rapport annuel, l’accent étant mis sur les prix moyens de l’essence à la pompe dans les provinces et territoires. La moyenne des prix a été établie pour chaque province ou territoire pour les trois mois qui ont précédé la publication de la présente mise à jour (juin, juillet et août 2023). Tous les prix sont indiqués en dollars par litre.
De plus, dans le cadre de cette mise à jour, les plus récents taux de remboursement recommandés sont soumis à l’examen du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada en dollars par kilomètre. Les taxes de vente fédérales et provinciales ont également été étudiées afin de déterminer si des changements récents auraient pu avoir eu une incidence immédiate sur le total des coûts de propriété et d’utilisation d’un véhicule.
Pour la période de juin à août 2023, les dépenses en carburant ont représenté 24,0 % sur le coût total de l’utilisation d’un véhicule (comme reflété dans les taux de remboursement des déplacements en service commandé), ou une moyenne canadienne pondérée de 13,6 cents le kilomètre. La présente Mise à jour fait état des augmentations minimales sur les prix moyens de l'essence à travers le Canada, ce qui a eu un impact mineur à la hausse sur les taux de remboursement. En conséquence, les taux de remboursement des déplacements en service commandé ont augmenté d’un maximum de 1,5 cents pour les dix provinces et les taux de transport quotidien ont augmenté d’un maximum de 1,0 cents par rapport à la précédente Mise à jour sur les prix du carburant (mai 2023, pour publication le 1er juillet 2023). Pour les territoires, l'augmentation maximale pour les deux taux était de 1,0 cents.
2 Prix du carburant
2.1 Contexte du marché énergétique
Au cours des trois derniers mois, les facteurs qui influencent le marché énergétique mondial sont restés largement inchangés : les inquiétudes qui concernent la santé de l’économie mondiale et des économies locales, l’inflation persistante et la hausse des taux d’intérêt qui en résulte, les instabilités géopolitiques, en particulier la guerre en Ukraine, et l’équilibre général de l’offre et de la demande, ont tous contribué aux conditions actuelles du marché.
Pendant le mois de juin, les prix mondiaux du pétrole brut sont restés relativement stables, pour fluctuer dans une plage de 10 $ US le baril, le prix minimum pour la période de trois mois ayant été enregistré le 11 juin. À ce moment-là, le prix du West Texas Intermediate (WTI) s’élevait à tout juste au-dessus de 67 $ US le baril, tandis que le Brent s’établissait à presque 72 $ US le baril. À partir de la fin juin, les prix ont commencé à grimper régulièrement, pour atteindre leur maximum le 8 août 2023 : le WTI a clôturé à près de 84,50 $ US le baril et le Brent à 87,50 $ US le baril. En juillet, le prix moyen du pétrole a enregistré une hausse de 15 % par rapport à juin, en raison de l’augmentation de la demande et du resserrement de l’offre, alimentés par les réductions de production du groupe OPEP et ses alliés, qui ont éclipsé les préoccupations liées à la persistance de l’inflation et aux hausses des taux d’intérêt. C’est la première fois depuis plus de 18 mois que le prix du brut augmente aussi rapidement. Cependant, depuis le début du mois d’août, les prix ont baissé et, le 17 août, le WTI se situait à 81,25 $ US le baril et le Brent à 84,80 $ US le baril.
Les prix de l’essence ont suivi d’assez près ceux du pétrole brut et ont affiché des fluctuations à la hausse et à la baisse à peu près égales en juin, suivies d’une hausse des prix en juillet et en août. Par conséquent, le prix moyen de l’essence au Canada au cours de la période de trois mois se situait à 1,673 $ le litre, ce qui représente une augmentation de 6,7 % par rapport à la période de trois mois précédents. Cependant, dans une perspective annuelle, le prix de l’essence était toujours inférieur de 14,7 % au prix de la même période de trois mois l’an dernier, où il s’établissait en moyenne à 1,962 $ le litre.
2.1.1 Demande de pétrole brut dans le monde
Selon la mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale (PEM) publiée en juillet 2023 par le Fonds monétaire international (FMI), on prévoit que la croissance économique mondiale passe de 3,5 % en 2022 à 3,0 % en 2023. Globalement, en raison des taux d’intérêt élevés et toujours croissants, le coût de l’emprunt augmente de manière significative, tandis que l’inflation élevée continue de réduire le pouvoir d’achat des ménages, ce qui freine l’activité économique. Certains risques négatifs pesant sur les perspectives ont été réduits grâce à la résolution du problème du plafond de la dette américaine et aux mesures prises par les autorités pour contenir les turbulences dans les secteurs bancaires américain et suisse au début de l’année. Néanmoins, comme le note le FMI, les risques restent orientés à la baisse, notamment une inflation encore plus persistante qui pourrait déclencher, entre autres, une nouvelle politique monétaire restrictive.
Contrairement aux PEM d’avril 2023, les perspectives pour 2023 ont été révisées à la hausse de 0,2 point de pourcentage. Malgré l’inflation, la demande mondiale est restée solide jusqu’à présent, principalement en raison de la demande en services refoulée à la suite de la pandémie de COVID-19. Néanmoins, la réouverture de la Chine, deuxième économie mondiale, qui a apporté un soutien considérable à l’économie mondiale au début de l’année, est en train de perdre son élan. Les données économiques chinoises ont indiqué une reprise plus lente que prévu au premier semestre, ce qui a fait craindre un affaiblissement de la demande et a donc exercé une pression à la baisse sur les prix du pétrole en juin. Bien que les responsables politiques chinois aient assuré que des mesures importantes seraient prises pour stimuler la reprise économique, de nouveaux revers ont ravivé les inquiétudes sur le marché en août, ce qui a contribué à la baisse du prix du pétrole brut après la reprise observée en juillet. Néanmoins, les prévisions de croissance pour la Chine s’établissent à 5,2 % pour 2023 et à 4,5 % pour 2024.
Les économies avancées ont continué de motiver un déclin de la croissance entre 2022 et 2023 avec l’affaiblissement de l’industrie manufacturière et des facteurs idiosyncrasiques compensant la hausse de l’activité dans les services. La croissance des économies avancées en tant que groupe devrait passer de 2,7 % l’année dernière à 1,5 % cette année et à 1,4 % en 2024.
La croissance de la consommation américaine au premier trimestre de l’année a été plus résiliente que prévu, ce qui a conduit à une prévision de croissance améliorée, et elle s’élève maintenant à 1,8 % pour cette année (une hausse de 0,2 point de pourcentage par rapport aux PEM précédentes d’avril 2023). Cet élan ne devrait pas durer, car les consommateurs ont largement épuisé l’épargne excédentaire accumulée pendant la pandémie. En outre, en juillet, la Réserve fédérale américaine a de nouveau augmenté son taux d’intérêt, qui se situent désormais entre 5,25 % et 5,5 %, soit le niveau le plus élevé depuis 22 ans. Par conséquent, les prévisions de croissance économique des États-Unis pour 2024 s’établissent à 1,0 %.
Au Canada, comme l’indique Statistique Canada, l’inflation a continué de diminuer pour atteindre 2,8 % en juin (comparativement à plus de 8,0 % l’été dernier), bien qu’elle soit remontée à 3,3 % en juillet. Selon le Rapport sur la politique monétaire (RPM) publié par la Banque du Canada en juillet 2023, les progrès vers le taux d’inflation cible de 2 % ont été plus lents que prévu, car la demande continue de dépasser l’offre, ce qui accentue les pressions inflationnistes. Les dépenses des ménages ont été robustes, soutenues par une croissance démographique continue, l’épargne accumulée par les ménages ainsi qu’une forte demande en main-d’œuvre (ce qui se traduit par des conditions tendues sur le marché du travail). En conséquence, la Banque du Canada a continué d’augmenter le taux d’intérêt. La dernière hausse remonte au 12 juillet, quand le taux a augmenté de 0,5 %, pour passer de 4,5 % à 5,0 %. Il s’agissait de la 10e augmentation depuis mars 2022 et de la première fois depuis avril 2001 que le chiffre atteignait 5 %. Notamment, malgré la hausse rapide des taux d’intérêt, les reventes et les prix des logements se sont redressés. En conséquence, la Banque prévoit que l’économie croîtra de 1,8 % cette année (en hausse comparativement au taux de 1,4 % indiqué dans le RPM d’avril 2023). Les prévisions de croissance pour l’année suivante ont toutefois été revues à la baisse et sont désormais estimées à 1,2 % (comparativement à la projection de 1,3 % dans le RPM d’avril 2023 et de 1,8 % dans celui de janvier 2023). En comparaison, les projections du FMI sont assez similaires, les projections augmentant de 0,2 point de pourcentage, pour passer de 1,5 % à 1,7 % en 2023, et diminuant légèrement de 0,1 point de pourcentage pour passer de 1,5 % à 1,4 % en 2024.
En raison principalement de la volatilité des perspectives économiques, les estimations de la demande mondiale en pétrole brut varient actuellement de manière assez importante. D’une part, le rapport Short-Term Energy Outlook (STEO) (perspectives énergétiques à court terme) publié par l’Energy Information Administration (EIA) des États-Unis en août 2023 prévoit que la consommation mondiale totale s’élèvera en moyenne à 101,2 millions de barils par jour (mb/j) en 2023 et à 102,8 mb/j en 2024. D’une autre part, les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sont nettement plus élevées et devraient atteindre une moyenne de 102,2 mb/j en 2023, soit 1,0 mb/j de plus que les projections de l’EIA. Les prévisions de l’OPEP se situent entre les deux, la demande mondiale devant s’établir en moyenne à 102,0 mb/j cette année, ce qui représente une légère augmentation par rapport aux prévisions d’il y a trois mois, qui étaient de 101,9 mb/j.
2.1.2 Approvisionnement mondial en pétrole brut
Alors que les nouvelles concernant l’économie mondiale, l’inflation et les taux d’intérêt ont contribué aux fluctuations du prix du pétrole brut, les nouvelles concernant l’offre en pétrole brut ont surtout eu des effets positifs sur les prix, car l’offre mondiale en pétrole brut reste limitée.
Au début juin, le groupe OPEP et ses alliés a prolongé l’accord de réduction de la production de 3,66 millions de barils par jour (mb/j) (ce qui représente environ 3,6 % de l’offre mondiale en pétrole brut) qui avait débuté en avril 2023 et qui doit maintenant expirer à la fin de 2024. En plus de l’accord plus large du groupe OPEP et ses alliés, l’Arabie saoudite a annoncé une réduction supplémentaire de sa production de 1,0 mb/j pour le mois de juillet, période qui a ensuite été prolongée jusqu’en septembre 2023. L’Arabie saoudite produit environ 10 % de l’offre mondiale en pétrole brut et cette réduction de la production signifie qu’elle a fait passer sa production d’environ 10 mb/j à 9 mb/j. Il convient de noter que l’Arabie saoudite est le seul membre du groupe OPEP et ses alliés à disposer d’une capacité de réserve et de stockage suffisante pour pouvoir facilement réduire et augmenter la production de pétrole brut. Avec les réductions volontaires de la production de l’Arabie saoudite, la réduction totale de la production du groupe OPEP et ses alliés représente actuellement environ 5 % de l’offre mondiale en pétrole.
D’autre part, la production des pays non-membres de l’OPEP a augmenté lentement, ce qui compense partiellement les réductions de la production du groupe OPEP et ses alliés. Au premier trimestre de 2023 par exemple, la production américaine a augmenté de près de 10% par rapport à l’année précédente. Le dernier rapport Short-Term Energy Outlook (STEO) (perspectives énergétiques à court terme) publié par l’Energy Information Administration (EIA) des États-Unis en août 2023 indique une amélioration des perspectives pour 2023 en raison d’une plus grande productivité attendue des puits existants et d’un prix du pétrole brut globalement plus élevé, ce qui encourage une production accrue. Les prévisions de l’EIA s’établissent désormais à 12,8 mb/j pour 2023, contre 12,5 mb/j prévus dans les STEO de mai 2023. L’EIA prévoit actuellement une nouvelle croissance en 2024, avec une production moyenne de 13,1 mb/j. Au Canada, on s’attend aussi à ce que la production augmente. Selon les estimations de l’EIA américaine, le Canada produira en moyenne 5,84 mb/j cette année, soit une augmentation de 0,14 mb/j par rapport à l’année dernière, et une augmentation plus importante de 0,29 mb/j supplémentaire est prévue pour 2024. De même, mais de manière plus prudente, les estimations de l’OPEP pour la production canadienne s’élèvent à 5,7 mb/j en 2023, soit 0,1 mb/j de plus que l’année dernière, chiffre qui devrait encore augmenter de 0,2 mb/j pour atteindre 5,9 mb/j en 2024.
Cet été, l’importante diminution des stocks de pétrole brut aux États-Unis a renforcé les pressions sur les prix du pétrole en juillet et au début du mois d’août. Au début du mois de juillet, les stocks de pétrole ont chuté beaucoup plus que prévu, ce qui a temporairement soutenu les prix du pétrole brut, malgré les inquiétudes au sujet de l’économie et des hausses de taux d’intérêt aux États-Unis. De même, une ponction importante de 6 millions de barils a été signalée au cours de la première semaine d’août, ce qui a contribué à la hausse des prix du pétrole brut.
Le rapport Short-Term Energy Outlook (STEO) (perspectives énergétiques à court terme) publié en août 2023 par l’EIA prévoit que la production mondiale de pétrole augmentera de 1,4 million debarils par jour (mb/j) en 2023, pour atteindre une moyenne de 101,3 mb/j. L’augmentation de la production des pays non-membres de OPEP devrait être de 2,1 mb/j en 2023, ce qui sera partiellement compensé par une baisse de la production dans les pays membres de l’OPEP. De même, la production mondiale devrait augmenter de 1,7 million pour atteindre une moyenne de 103,0 mb/j en 2024, dont 1,2 mb/j en provenance des pays non-membres de l’OPEP, au premier rang desquels se trouvent les États-Unis, le Brésil, le Canada, la Guyane et la Norvège. Les estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sont très similaires : 101,5 mb/j pour cette année et 102,8 mb/j pour 2024.
2.2 Prix de l’essence dans l'ensemble du Canada
La hausse des prix du pétrole brut, associée à une forte demande en essence et à des pannes de raffinerie aux États-Unis, a eu un impact significatif sur les prix de l’essence à travers le Canada cet été. Outre le nombre élevé de fermetures programmées de raffineries pour entretien, plusieurs raffineries ont connu des interruptions non planifiées, ce qui a accentué les tensions sur le marché de l’approvisionnement en essence. Comme l’indique Reuters, les interruptions non planifiées de juin 2023 ont représenté en moyenne 550 000 barils par jour (b/j) aux États-Unis, soit près du double par rapport au mois de juin de l’année dernière. En raison des pannes des raffineries, l’Energy Information Administration (EIA) des États-Unis a indiqué qu’en juillet, au plus fort de la saison de conduite estivale, les stocks américains d’essence et d’autres distillats sont restés proches de leur niveau le plus bas depuis dix ans. Les interruptions non planifiées ont eu un impact particulier sur l’approvisionnement en essence de la côte Est, puisque deux raffineries étaient hors service. Une raffinerie du New Jersey, qui possède la plus grande unité de production d’essence de l’hémisphère occidental, a été hors service pendant la majeure partie des mois de juin et de juillet en raison de réparations imprévues, ce qui a eu pour effet de retirer du marché 150 000 barils d’essence par jour. Une autre raffinerie d’une capacité de 75 000 b/j, au Texas, a été hors service de mai 2023 jusqu’à la fin du mois de juillet.
En conséquence, les prix de l’essence ont généralement augmenté plus rapidement dans les provinces de l’Est que dans le reste du Canada. Les augmentations les plus importantes au cours des trois derniers mois par rapport à la période de trois mois précédente indiquée dans la mise à jour précédente (mai 2023 pour publication le 1er juillet 2023) ont été enregistrées en Nouvelle-Écosse (8,44 %) et en Ontario (8,06 %). De plus, une augmentation plus faible de moins de 2,0 % a été enregistrée au Manitoba, en Saskatchewan et dans les Territoires du Nord-Ouest.
Au Canada, les prix de l’essence incluent toutes les taxes applicables. Les prix varient beaucoup à travers le Canada, surtout en raison de la différence dans les types et les montants des taxes perçues sur le carburant dans les différentes provinces et les divers territoires. La présente mise à jour a calculé les prix moyens de l’essence ordinaire qui sont facturés à la pompe. Les données sur le prix du carburant ont été principalement obtenues auprès de Ressources naturelles Canada via Kalibrate (anciennement connu sous le nom de Kent Marketing) en fonction des prix quotidiens du carburant publiés pour 78 endroits dans l’ensemble du Canada. Ces données ont été vérifiées auprès d’autres bases de données qui font elles aussi un suivi des prix du carburant à travers le Canada.
Conformément à la méthodologie du rapport annuel, pour déterminer le prix moyen de l’essence par province ou territoire, nous avons eu recours dans la présente mise à jour à des moyennes pondérées d’après la population pour mieux nous conformer à la réalité. Ainsi, les centres de la population métropolitaine représentent une plus grande partie du prix total moyen en comparaison avec les plus petites villes.
Le tableau ci-dessous montre le prix moyen de l’essence ordinaire pour l’ensemble des provinces et territoires canadiens, exprimé en dollars par litre, pour la période de juin à août 2023 :
Province/territoire |
Prix du carburant actuel |
Prix du carburant – mise à jour du 1er juillet 2023 |
Changement de prix |
Alberta |
1,417 $ |
1,353 $ |
0,064 $ |
Colombie-Britannique |
1,958 $ | 1,825 $ |
0,133 $ |
Île-du-Prince-Édouard |
1,712 $ | 1,631 $ |
0,081 $ |
Manitoba |
1,587 $ | 1,578 $ |
0,009 $ |
Nouveau-Brunswick |
1,690 $ | 1,613 $ |
0,077 $ |
Nouvelle-Écosse |
1,671 $ | 1,541 $ |
0,130 $ |
Nunavut |
1,501 $ | 1,456 $ |
0,045 $ |
Ontario |
1,623 $ | 1,502 $ |
0,121 $ |
Québec |
1,732 $ | 1,623 $ |
0,109 $ |
Saskatchewan |
1,577 $ | 1,550 $ |
0,027 $ |
Terre-Neuve-et-Labrador |
1,747 $ | 1,682 $ |
0,065 $ |
Territoires du Nord-Ouest |
1,667 $ | 1,641 $ |
0,026 $ |
Yukon |
1,851 $ | 1,760 $ |
0,091 $ |
Les données sur les prix du carburant ont été extraites pour une période de trois mois (23 mai 2023 au 18 août 2023) afin de suivre la tendance du prix courant de l’essence. Des rapports ultérieurs cibleront des périodes de trois mois suivant la période visée dans la présente étude. On a constaté que les prix moyens du litre d’essence par province ou territoire variaient entre 1,417 $ en Alberta et 1,958 $ en Colombie-Britannique. La moyenne canadienne était de 1,673 $, une hausse de 10,5 cents depuis la dernière Mise à jour sur les prix du carburant (mai 2023, pour publication le 1er juillet 2023). Le prix le plus bas de l’essence au cours de la période de trois mois s’est établi à 1,347 $ le litre, à Edmonton, en Alberta le 25 juillet et le prix le plus élevé à 2,102 $ le litre à Vancouver, en Colombie-Britannique le 20 juin.
Les prix de l’essence au Nunavut sont habituellement fixés pour une année civile complète et présentent de rares fluctuations. Néanmoins, cette année, les prix de l’essence ont été ajustés le 1er avril, ce qui a entraîné une légère augmentation du prix moyen de 4.5 cent par rapport à la précédente Mise à jour sur les coûts de carburant (mai 2023, pour publication le 1er juillet 2023), ce qui n'ont eu qu'un impact minimal sur les taux de remboursement.
À titre d’illustration, le graphique 1 présente les prix de l’essence dans les plus grandes régions métropolitaines pour une période d’un an (de août 2022 à août 2023).
Également, à titre d’illustration, le graphique 2 présente les prix du pétrole brut selon trois références – WTI (West Texas Intermediate), Brent et WCS (Western Canada Select), pour une période d’un an (de août 2022 à août 2023).
2.3 Taxes de vente
Pour la présente mise à jour, une étude a été menée afin de déterminer si des changements pertinents dans les taxes de vente fédérales et provinciales auraient eu une incidence immédiate sur les taux de remboursement. Au moment de publier cette mise à jour, aucune variation des taxes de vente n’avait été observée au Canada comparativement au rapport annuel précédent. De plus pour l’instant, aucun changement n’est prévu dans l’immédiat.
3 Répercussions des prix de l’essence sur les taux de remboursement
3.1 Consommation de carburant
Pour le calcul sur la part des frais de carburant dans les coûts totaux d’utilisation des véhicules, la méthodologie employée dans le rapport annuel a été strictement respectée. La consommation de carburant pour chacun des modèles examinés dans le cadre de l’étude a donc été combinée aux prix moyens dans chaque province et territoire pour déterminer la part des frais de carburant dans les coûts d’utilisation, en fonction d’une moyenne de 20 000 kilomètres par année.
3.2 Taux de remboursement mis à jour
À des fins de comparaison, le tableau suivant présente les taux actualisés de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien, ainsi que les taux calculés pour le rapport annuel de novembre 2022 (pour publication le 1er janvier 2023), la mise à jour des prix du carburant de février 2023 (pour publication le 1er avril 2023) et la mise à jour de mai 2023 (pour publication le 1er juillet 2023) :
Barème des taux de remboursement actuels (en dollars par kilomètre)
Service commandé |
Transport quotidien |
|||||||
Province et territoire |
Mise à jour actuelle sur le carburant |
Mise à jour du 1er juillet 2023 |
Mise à jour du 1er avril 2023 |
Rapport annuel du 1er janvier 2023 |
Mise à jour actuelle sur le carburant |
Mise à jour du 1er juillet 2023 |
Mise à jour du 1er avril 2023 |
Rapport annuel du 1er janvier 2023 |
Alberta |
0,530 $ |
0,525 $ |
0,520 $ |
0,540 $ |
0,220 $ |
0,215 $ |
0,210 $ |
0,230 $ |
Colombie-Britannique |
0,565 $ |
0,550 $ |
0,545 $ |
0,565 $ |
0,275 $ |
0,265 $ |
0,255 $ |
0,280 $ |
Île-du-Prince-Édouard |
0,560 $ |
0,555 $ |
0,550 $ |
0,565 $ |
0,255 $ |
0,245 $ |
0,245 $ |
0,255 $ |
Manitoba |
0,545 $ |
0,540 $ |
0,540 $ |
0,555 $ |
0,240 $ |
0,240 $ |
0,235 $ |
0,255 $ |
Nouveau-Brunswick |
0,575 $ |
0,570 $ |
0,570 $ |
0,575 $ |
0,250 $ |
0,245 $ |
0,245 $ |
0,250 $ |
Nouvelle-Écosse |
0,580 $ |
0,570 $ |
0,570 $ |
0,580 $ |
0,250 $ |
0,240 $ |
0,240 $ |
0,250 $ |
Nunavut |
0,675 $ |
0,670 $ |
0,665 $ |
0,640 $ |
0,305 $ |
0,300 $ |
0,295 $ |
0,270 $ |
Ontario |
0,590 $ |
0,580 $ |
0,580 $ |
0,590 $ |
0,245 $ |
0,235 $ |
0,230 $ |
0,240 $ |
Québec |
0,575 $ |
0,565 $ |
0,565 $ |
0,575 $ |
0,260 $ |
0,255 $ |
0,250 $ |
0,260 $ |
Saskatchewan |
0,525 $ |
0,525 $ |
0,520 $ |
0,530 $ |
0,240 $ |
0,235 $ |
0,230 $ |
0,245 $ |
Terre-Neuve-et-Labrador |
0,590 $ |
0,585 $ |
0,585 $ |
0,595 $ |
0,255 $ |
0,250 $ |
0,250 $ |
0,260 $ |
Territoires du Nord-Ouest |
0,705 $ |
0,700 $ |
0,700 $ |
0,715 $ |
0,325 $ |
0,325 $ |
0,320 $ |
0,340 $ |
Yukon |
0,705 $ |
0,695 $ |
0,690 $ |
0,710 $ |
0,350 $ |
0,340 $ |
0,335 $ |
0,355 $ |
Remarque : Tous les chiffres ont été arrondis au demi-cent le plus près.
L’incidence des prix de l’essence sur les taux de remboursement était minime pour la présente Mise à jour. En comparaison avec la Mise à jour sur les prix du carburant de mai 2023 (pour publication le 1er juillet 2023), les taux de remboursement pour les déplacements en service commandé ont affiché des augmentations maximales de 1,5 cents le kilomètre, alors que et les taux de transports quotidien ont affiché des augmentations maximales de 1,0 cent le kilomètre dans les provinces, tandis que pour les territoires, les deux taux ont été témoins d’une augmentation maximale de 1,0 cent. Les moyennes pondérées canadiennes ont augmenté de 1,0 cent pour les deux taux de remboursement des déplacements et des transport quotidien. Ils s'élèvent présentement respectivement à 57,0 cents le kilomètre et à 25,0 cents le kilomètre.
Le carburant représente en moyenne 13,6 cents le kilomètre dans le coût global d’utilisation des véhicules, allant de 11,6 cents en Alberta à 21,9 cents au Yukon. Les facteurs socioéconomiques touchant le marché mondial de l’énergie sont difficilement prévisibles, et il est difficile de prévoir le prix de l’essence pour les trois prochains mois. Toutefois, tous les changements futurs seront reflétés dans le prochain rapport annuel.