Remboursement des coûts d'utilisation
en service commandé d'un véhicule privé
Étude préparée pour
le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
par Corporate Fleet Services
1 Sommaire de la mise à jour sur les prix du carburant
Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a confié à la firme Corporate Fleet Services (CFS) le mandat de faire l’évaluation annuelle des taux de remboursement au kilomètre des déplacements des fonctionnaires devant utiliser leur véhicule personnel en service commandé. De plus, l’incidence périodique de la variation des prix du carburant devait être évaluée tous les trimestres en effectuant trois autres mises à jour sur les prix du carburant chaque année. Le présent document est la mise à jour de mai 2017.
Dans le cadre de l’étude annuelle la plus récente, des taux de remboursement ont été établis pour chaque province et territoire du Canada à la suite d’une analyse exhaustive de toutes les dépenses de fonctionnement des véhicules. Ces taux ont été présentés dans le rapport intitulé Remboursement des coûts d’utilisation en service commandé d’un véhicule privé, daté de novembre 2016 (pour publication le 1er janvier 2017). Une mise à jour subséquente des prix du carburant a été produite pour février 2017.
La présente mise à jour rend compte des répercussions des prix actuels du carburant sur les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien qui sont recommandés dans le Rapport annuel, l’accent étant mis sur les prix moyens de l’essence à la pompe dans les provinces et territoires. La moyenne des prix a été calculée pour chaque province et chaque territoire pour la période de trois mois précédant la publication de la mise à jour actuelle (les mois de mars, d’avril et de mai 2017). Tous les prix sont indiqués en dollars par litre.
De plus, dans le cadre de cette mise à jour, les taux de remboursement recommandés les plus récents sont soumis à l’examen du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada en dollars par kilomètre. Les taxes de vente fédérales et provinciales ont également été étudiées pour déterminer si des changements récents auraient pu avoir une incidence immédiate sur le total des coûts de propriété et d’utilisation d’un véhicule.
De mars à mai 2017, les dépenses en carburant ont représenté 20,4 % du coût total d’utilisation des véhicules (comme le reflètent les taux de remboursement des déplacements) ou une moyenne canadienne pondérée de 10,5 cents le kilomètre. La présente mise à jour fait état des petites variations générales des prix moyens de l’essence dans tout le Canada, ce qui n’a eu que de légères répercussions sur les taux de remboursement. Par conséquent, les taux de remboursement pour les dix provinces ont varié par rapport à la mise à jour sur les prix du carburant précédente (février 2017 pour publication le 1er avril 2017) allant d’une augmentation de 1,0 cent en Colombie‑Britannique pour le taux de remboursement des déplacements à des baisses de seulement 0,5 cent en Nouvelle‑Écosse et à l’Île‑du‑Prince‑Édouard. De même, pour les territoires, les deux taux ont varié entre une augmentation de 0,5 cent pour le taux de remboursement des déplacements au Yukon à une baisse maximale de 0,5 cent dans les Territoires du Nord‑Ouest et le Nunavut.
2 Prix du carburant
2.1 Conjoncture dans le marché de l'énergie
Au cours des trois derniers mois, les prix mondiaux du pétrole ont fait l’objet de variations importantes attribuables à la mise en œuvre de l’entente de réduction de production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) conclue en novembre 2016. La production accrue dans les pays qui ne font pas partie de l’entente et les niveaux record des réserves qui sont toujours très élevés ont également contribué à cette instabilité.
Au Canada, les prix du carburant ont continué de suivre une tendance à la hausse qui a commencé plus tôt cette année, et qui n’était pas uniforme dans tout le pays. La forte demande des États‑Unis (É.‑U.) en avril, en plus d’un passage à un mélange d’essence d’été plus coûteux a entraîné une hausse des prix dans toute l’Amérique du Nord. Cela a affecté davantage l’Ouest du Canada que le reste du pays, principalement en raison du fait qu’une plus grande partie de son essence est raffinée aux É.‑U.
Demande de pétrole brut dans le monde
D’après le rapport trimestriel Perspectives de l’économie mondiale (PEM) publié par le Fonds monétaire international (FMI) en avril 2017, l’économie mondiale semble montrer une reprise cyclique dans les secteurs de l’investissement, de la fabrication et du commerce, ce qui a entraîné une activité économique accrue. D’un point de vue d’année en année, le taux de croissance mondiale est prévu augmenter de 3,1 % en 2016 à 3,5 % en 2017 et à 3,6 % en 2018. Une croissance solide et soutenue dans la zone euro, des chiffres solides relativement aux extrants économiques de la Chine, ainsi que des améliorations aux économies exportatrices de marchandises ont tous contribué à cette tendance. Au cours des trois derniers mois, le pronostic de croissance mondiale pour 2017 a augmenté par rapport au 3,4 % estimé précédemment en janvier 2017 pour passer à 3,5 % dans le dernier rapport PEM.
Dans les économies avancées, la hausse a été principalement attribuable à un taux de croissance amélioré aux États‑Unis par rapport à l’année dernière. Même s’il existait certaines faiblesses au cours du premier trimestre de 2017, il semble qu’elles soient temporaires selon les indicateurs à court terme, comme le resserrement du marché du travail (c’est‑à‑dire, les faibles taux de chômage et un nombre d’occasions d’emploi qui dépasse le nombre de chercheurs d’emploi) et une perte de productivité, à mesure que les compagnies s’adaptent aux nouvelles conditions du marché du travail. Ainsi, le taux de croissance pour les É.‑U. demeure inchangé par rapport au dernier rapport du FMI et est estimé à 2,3 % pour 2017 et à 2,5 % pour 2018. Pour le Royaume‑Uni (RU), malgré le début des négociations relatives au Brexit, qui sont prévues s’étendre sur une longue période, l’économie demeure relativement solide, ce qui a donné lieu à des prévisions de croissance accrue. Les estimations les plus récentes suggèrent que l’économie du RU va croître de 2,0 % en 2017 par rapport au 1,5 % prévu dans le rapport de janvier 2017. Pour la zone euro, le taux de croissance prévu est de 1,7 % pour 2017, ce qui représente une hausse de 0,1 % relativement au rapport de janvier 2017.
Le rapport du FMI indique également que les marchés émergents et les économies en développement sont devenus de plus en plus importants dans l’économie mondiale au cours des dernières années. Avec la reprise partielle dans le secteur des prix des marchandises, on prévoit que l’activité économique reprendra de façon marquée dans un avenir proche. Après deux années de récession, on prévoit que la Russie et le Brésil rebondiront et que leurs taux de croissance en 2017 seront respectivement de 1,4 % et 0,2 %. Le taux de croissance de l’Inde demeure solide à 7,2 % en 2017 et 7,7 % en 2018 et on prévoit que l’économie continuera d’augmenter à un taux élevé. De plus, il reste encore de l’espace pour la croissance, qui dépendra de l’évolution à court terme de la consommation nationale, des rendements agricoles et du succès des réformes structurales. Entre-temps, la Chine continue de récolter les profits de ses réformes structurales; le taux de croissance prévu est de 6,6 % en 2017 et de 6,2 % en 2018. Il est important de mentionner le fait que les prévisions du FMI indiquent que la croissance économique en Inde (même si elle est déjà supérieure à celle de la Chine) augmentera encore davantage, atteignant 8,2 % par année en 2022. D’un autre côté, le pronostic pour la Chine est plus modéré et on prévoit un ralentissement, se fixant à 5,7 % en 2022.
Le marché canadien continue de montrer des signes d’amélioration, même si les prévisions de croissance varient considérablement. D’un côté, les prévisions de croissance économique des PEM du FMI demeurent inchangées à 1,9 % pour 2017 et 2,0 % pour 2018. De l’autre côté, l’Examen de la politique monétaire de la Banque du Canada d’avril 2017 prévoit que le taux de croissance en 2017 atteindra 2,6 % par rapport à 2,1 % dans le rapport de janvier 2017. Une reprise de la croissance des investissements dans le secteur gazier et pétrolier, en plus de la consommation solide et des investissements résidentiels au cours du premier trimestre ont donné lieu à une augmentation subite, poussant les taux prévus vers le haut. Au même moment, les investissements commerciaux et les exportations autres que ceux dans les marchandises demeurent faibles. Par conséquent, la forte croissance économique sera probablement temporaire, comme l’indique la révision à la baisse du taux de croissance pour 2018, qui est passé de 2,1 % dans le rapport de janvier 2017 à 1,9 % dans celui d’avril 2017.
Même si les signaux de croissance économique générale dans le monde semblent solides, il continue toujours d’exister une grande incertitude causée par une augmentation du nombre de pays qui se tournent vers le protectionnisme, qui présente des obstacles au commerce. Par conséquent, les prévisions du taux de croissance à plus long terme demeurent en dessous de l’objectif partout dans le monde par rapport aux dernières décennies, particulièrement dans les économies avancées. Le taux de croissance mondial est estimé à 3,8 % en 2022, contrairement à un taux de croissance moyen de 4,2 % entre 1999 et 2008.
Pour ce qui est de la demande de pétrole brut, le tout dernier bulletin de l’OPEP, Monthly Oil Market Report, publié en mai 2017, indique que la demande mondiale demeure élevée et qu’il est actuellement prévu qu’elle soit de 96,38 millions de barils par jour (Mb/j) par rapport à 95,81 Mb/j dans le rapport de février 2017. Il s’agit d’une hausse de 1,26 Mb/j ou 1,3 % par rapport à la demande mondiale en 2016.
Le prix du panier de référence de l’OPEP (calculé comme une moyenne pondérée de prix du pétrole brut produit par les pays membres de l’OPEP) a atteint une moyenne de 51,34 $US le baril en avril, une baisse par rapport à 52,40 $US le baril en janvier 2017.
Approvisionnement mondial en pétrole brut
À la suite de l’entente avec l’OPEP pour une réduction de la production de pétrole (l’entente de l’OPEP) de près de 2 % en novembre 2016, les prix mondiaux du pétrole brut se sont quelque peu stabilisés pendant la période de décembre 2016 à février 2017. Toutefois, depuis mars, les prix sont plus instables, ce qui est principalement attribuable aux actualités relatives aux taux de conformité à l’entente de l’OPEP, ainsi qu’à la hausse de production et des niveaux des réserves des É.‑U.
Au début mars, il a été signalé que la mise en œuvre de l’entente de réduction de la production de l’OPEP était à un taux de conformité d’environ 90 % ou une réduction d’environ 1,1 Mb/j pour les pays de l’OPEP et à environ 50 % ou 0,28 Mb/j pour les pays participants non membres de l’OPEP, y compris la Russie. Ce volume inférieur aux réductions anticipées, ainsi que les actualités annonçant une augmentation plus importante que prévue des stocks de pétrole brut ont entraîné la baisse des prix du marché. Les prix du West Texas Intermediate (WTI) et Brent ont tous deux chuté d’environ 9 % en trois jours, entre le 7 et le 10 mars. Les prix ont ensuite recommencé à monter jusqu’au 11 avril, principalement en raison de l’approche de la période de conduite estivale. Le prix maximum de la période a été atteint le 11 avril, où le prix du WTI était à 53,40 $US le baril et que le prix Brent était à 56,23 $US le baril. Cela a été suivi d’une autre baisse importante qui s’est poursuivie pendant près d’un mois, où les prix du pétrole brut ont été au plus bas de la période pour le WTI, se fixant à 45,52 $US le baril et à 48,38 $US le baril pour Brent le 4 mai. En mai, un certain nombre de facteurs ont contribué à une perspective plus positive, y compris les attentes relatives à une prolongation de l’entente de réduction de production de l’OPEP.
Au cours de la réunion à Vienne le 25 mai 2017, l’OPEP a prolongé l’entente actuelle de neuf autres mois jusqu’en mars 2018, ne changeant rien aux conditions; c’est‑à‑dire que l’OPEP réduira sa production de 1,20 Mb/j et les pays participants non membres de l’OPEP (y compris la Russie) devront contribuer à une réduction additionnelle de 0,56 Mb/j. D’après les résultats de la période de mise en œuvre initiale, les opinions sur l’efficacité de l’entente sont plutôt mitigées. D’un côté, un certain nombre d’analystes sont d’accord avec l’OPEP pour dire que la prolongation devrait suffire à équilibrer l’offre et la demande, ainsi que d’augmenter les prix à long terme. De l’autre côté, d’autres participants du marché espéraient que l’OPEP atteindrait un consensus sur des réductions encore plus importantes ou une prolongation plus longue, des attentes qui sont demeurées vaines. Par conséquent, malgré le fait que l’entente a été prolongée, les prix du pétrole ont diminué de plus de 4 % ce jour‑là.
Même si l’entente de réduction de production de l’OPEP vise à réduire l’offre mondiale de pétrole afin d’augmenter le prix du pétrole brut, les pays qui ne font pas partie de l’entente augmentent leur production de pétrole et modère ainsi ses effets attendus. Selon l’Energy Information Administration (EIA), on estime que l’offre de pétrole brut des É.‑U. a atteint 9,1 Mb/j en avril. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis mars 2016 et il a en fait réduit à néant tout effort de réduction de la production des É.‑U. au cours de la dernière année. De plus, le nombre de plateformes pétrolières aux É.‑U. continue de grimper. En raison d’un écart entre le déploiement des plateformes de forage et la réalisation de la production de pétrole, les augmentations récentes du nombre de plateformes indiquent que la production de pétrole des É.‑U. augmentera probablement davantage au cours des prochains mois. Selon le dernier décompte de Baker Hughes, qui a fait l’objet d’un rapport le 19 mai, il y a eu 18 semaines d’augmentation du nombre de plateformes pétrolières. Il s’agit de la plus longue suite d’ajouts de plateformes depuis 2011. Le rapport indique qu’il y avait 720 plateformes pétrolières actives aux É.‑U., 402 de plus qu’il y a un an, ou une augmentation de 127 %.
Par conséquent, les niveaux des réserves demeurent élevés. Le 6 avril, l’EIA des É.‑U. a indiqué dans son rapport que les réserves totales de pétrole brut des É.‑U. atteignaient maintenant un niveau record de 535,5 millions de barils. Toutefois, les réserves de pétrole ont baissé depuis. Il y a eu une baisse de 7,4 millions de barils en avril et la tendance s’est maintenue en mai, où les réserves ont été réduites de 4,4 millions de barils de plus en une semaine, dépassant ainsi grandement les attentes de l’industrie et renforçant le prix du marché.
L’industrie pétrolière du Canada continue sa reprise. Le caractère saisonnier de l’activité des plateformes est très prononcé dans les champs de pétrole canadiens. Chaque année, la période entre janvier et mars est la période de pointe pour le forage de nouvelles plateformes et en 2017, l’activité a été considérablement supérieure à l’année dernière. Cette année, durant la période de pointe (2017), le décompte des plateformes pétrolières était de près de 200, tandis qu’il y a un an, il était de près de 150. Le dernier bulletin de l’OPEP Monthly Oil Market Report estime que l’offre de pétrole du Canada avoisinait en moyenne 4,5 Mb/j en 2016 et qu’il est prévu qu’elle atteigne 4,72 Mb/j en 2017.
Dans l’ensemble, il est prévu que l’offre mondiale totale de pétrole brut atteigne une moyenne de 98,47 Mb/j en 2017 et dépassera probablement la marque des 100 Mb/j en 2018, selon le rapport de l’EIA. Une préoccupation continue relative à l’offre excédentaire a entraîné l’incertitude du marché. La Libye et le Nigeria demeurent exonérés des réductions et on a déterminé qu’ils élargiraient leur production. Il est également possible que certains des membres qui participent à l’entente de l’OPEP respectent de moins en moins l’entente. L’augmentation de la production dans les pays qui ne font pas partie de l’entente, plus particulièrement aux É.‑U., a également ajouté à cette incertitude.
2.2 Prix de l'essence dans l'ensemble du Canada
Durant la période de mars à mai 2017, les prix du carburant au Canada ont montré des signes d’instabilité. Les événements qui se sont produits sur le marché du pétrole brut, ainsi que l’arrivée de l’essence d’été, les fermetures de raffineries aux fins d’entretien et certaines interruptions de la production aux É.‑U. ont tous été des facteurs qui ont contribué à cette tendance. De plus, puisqu’une grande partie de l’essence consommée au Canada (plus particulièrement dans les provinces de l’Ouest) provient des raffineries des É.‑U., les prix ont été affectés par la forte demande en essence aux É.‑U., ainsi qu’à la faible valeur du dollar canadien. Le prix moyen canadien a augmenté pour passer de 1,101 $ à 1,136 $ depuis la dernière mise à jour sur les prix du carburant en février 2017.
Le gouvernement fédéral continue de travailler sur le plan de réduction du carbone selon le Cadre pancanadien sur la croissance propre et les changements climatiques qui touchera les provinces qui n’ont pas encore de lois en place sur la réduction du carbone. Le 18 mai 2017, Environnement et Changement climatique Canada a publié un document technique sur les détails du plan, qui entrera en vigueur dès le printemps prochain et commencerait à 10 $ par tonne. On prévoit que le prix augmente de 10 $ supplémentaires chaque année pour atteindre 50 $ par tonne d’ici 2022. Au cours de cette période de cinq ans, cela représenterait en fait une augmentation de 11 cents le litre du prix de l’essence à la pompe dans les provinces touchées par cette législation fédérale. Néanmoins, en raison du nombre de facteurs qui ont une incidence sur le prix de l’essence, il est extrêmement difficile de prévoir avec confiance la tendance que suivront les prix à la pompe à l’avenir.
Au Canada, les prix de l’essence à la pompe incluent toutes les taxes applicables. Les prix varient beaucoup au pays, surtout en raison de la différence dans les types et les montants des taxes perçues dans les différentes provinces et les divers territoires. La mise à jour actuelle a calculé les prix moyens de l’essence régulière facturés à la pompe au cours des trois derniers mois. Les données sur le prix du carburant ont été obtenues principalement de Ressources naturelles Canada, d’après les prix quotidiens du carburant publiés pour 71 endroits au Canada. Ces données ont été comparées à la base de données offerte par le Kent Group ltée, qui fait un suivi semblable des prix de l’essence d’un bout à l’autre du Canada. De plus, les données ont fait l’objet d’une vérification aléatoire au moyen de l’information disponible auprès de Statistique Canada et d’autres sites Web populaires qui font état du prix de l’essence, comme www.GasBuddy.com, www.GlobalPetrolPrices.com et www.TomorrowsGasPriceToday.com.
Conformément à la méthodologie du rapport annuel, pour déterminer le prix moyen de l’essence par province ou territoire, la présente mise à jour s’est servie des moyennes pondérées d’après la population pour mieux se conformer à la réalité. Ainsi, les centres de la population métropolitaine représentent une plus grande partie du prix total moyen en comparaison avec les plus petites villes.
Le tableau qui suit donne les prix moyens de l’essence ordinaire dans l’ensemble des provinces et territoires du Canada, en dollars par litre, pour la période de mars à mai 2017 :
Province/territoire |
Prix actuel |
Prix du carburant |
Changement |
---|---|---|---|
Alberta |
0,994 $ |
0,973 $ |
0,021 $ |
Colombie-Britannique |
1,312 $ |
1,223 $ |
0,089 $ |
Manitoba |
0,975 $ |
0,968 $ |
0,007 $ |
Nouveau–Brunswick |
1,076 $ |
1,081 $ |
-0,005 $ |
Terre-Neuve-et-Labrador |
1,329 $ |
1,341 $ |
-0,012 $ |
Nouvelle-Écosse |
1,072 $ |
1,080 $ |
-0,008 $ |
Ontario |
1,108 $ |
1,078 $ |
0,030 $ |
Île-du-Prince-Édouard |
1,071 $ |
1,082 $ |
-0,011 $ |
Québec |
1,158 $ |
1,138 $ |
0,020 $ |
Saskatchewan |
0,975 $ |
0,969 $ |
0,006 $ |
Territoires du Nord-Ouest |
1,174 $ |
1,180 $ |
-0,006 $ |
Nunavut |
1,080 $ |
1,114 $ |
-0,034 $ |
Yukon |
1,180 $ |
1,166 $ |
0,014 $ |
On a extrait les prix du carburant sur une période de trois mois (du 24 février 2017 au 26 mai 2017) pour refléter les tendances actuelles du prix de l’essence. Des rapports ultérieurs cibleront des périodes de trois mois suivant la période visée dans la présente étude. On a constaté que les prix moyens du litre d’essence variaient entre 0,975 $ au Manitoba et en Saskatchewan et 1,329 $ à Terre‑Neuve‑et‑Labrador et que la moyenne canadienne était de 1,136 $, en hausse de 3,5 cents depuis la dernière Mise à jour sur les prix du carburant (février 2017 pour publication le 1er avril 2017). Le prix le plus bas a été enregistré à Edmonton, en Alberta (88,6 cents le litre) et le prix le plus élevé à Gander, à Terre-Neuve-et-Labrador (143,1 cents le litre).
Les prix de l’essence au Nunavut sont habituellement fixés pour une année civile complète et affichent rarement des changements tout au long de l’année. Un nouvel ensemble de prix est entré en vigueur le 30 janvier 2017, ce qui a marqué une diminution globale d’environ 5 % dans l’ensemble du territoire. Cela a directement affecté le calcul de la moyenne pour les mises à jour sur les prix du carburant précédente à actuelle, d’où la diminution de la moyenne. En raison de sa pratique unique d’établissement des prix de l’essence pour une année complète, il est prévu que les prix moyens du Nunavut demeurent constants pour la prochaine mise à jour sur les prix du carburant et le prochain rapport annuel.
2.3 Taxes de vente
Pour la présente mise à jour, une étude a été menée afin de voir si des changements pertinents aux taxes de vente fédérales et provinciales pouvaient avoir une incidence immédiate sur les taux de remboursement. Le seul changement de taxe a eu lieu en Saskatchewan, où le taux de la taxe de vente provinciale a augmenté. La nouvelle augmentation de taxe a été mise en œuvre immédiatement après que le budget provincial a été annoncé et est entrée en vigueur le 23 mars 2017. La taxe fédérale et provinciale combinée en Saskatchewan est alors passée de 10 % à 11 %. Cela a été pris en considération dans tous les calculs de la Mise à jour actuelle sur les prix du carburant.
À la date de la présente mise à jour, aucun autre changement n’a été observé dans les taxes de vente ailleurs au Canada par rapport à la mise à jour précédente sur les prix du carburant. De plus, aucun changement à cet égard dans l’avenir immédiat n’est prévu pour l’instant.
3 Répercussions des prix de l'essence sur les taux de remboursement
3.1 Consommation de carburant
Pour le calcul de la part des frais de carburant dans les coûts totaux d’utilisation des véhicules, la méthodologie employée dans le rapport annuel a été strictement respectée. La consommation de carburant pour chacun des modèles examinés dans le cadre de l’étude a donc été combinée aux prix moyens dans chaque province et territoire pour déterminer la part des frais de carburant dans les coûts d’utilisation, en fonction d’une moyenne de 20 000 kilomètres par année.
3.2 Taux de remboursement actualisés
À des fins de comparaison, le tableau qui suit donne les taux de remboursement mis à jour pour le service commandé et le transport quotidien ainsi que les taux préalablement calculés aux fins du Rapport annuel de novembre 2016 (pour publication le 1er janvier 2017) et la Mise à jour sur le carburant de février 2017 (pour publication le 1er avril 2017) :
Barème des taux de remboursement actuels
(en dollars par kilomètre)
Service commandé |
Transport quotidien |
|||||
---|---|---|---|---|---|---|
Province/territoire |
Mise à |
Mise à jour |
Rapport annuel 1 jan 2017 |
Mise à jour sur les prix actuels |
Mise à jour |
Rapport annuel 1 jan 2017 |
Alberta |
0,455 $ |
0,450 $ |
0,445 $ |
0,180 $ |
0,175 $ |
0,170 $ |
Colombie-Britannique |
0,505 $ |
0,495 $ |
0,495 $ |
0,215 $ |
0,210 $ |
0,205 $ |
Manitoba |
0,475 $ |
0,475 $ |
0,470 $ |
0,185 $ |
0,185 $ |
0,180 $ |
Nouveau–Brunswick |
0,505 $ |
0,505 $ |
0,500 $ |
0,195 $ |
0,195 $ |
0,190 $ |
Terre-Neuve-et-Labrador |
0,555 $ |
0,555 $ |
0,555 $ |
0,220 $ |
0,220 $ |
0,215 $ |
Nouvelle-Écosse |
0,500 $ |
0,505 $ |
0,500 $ |
0,195 $ |
0,195 $ |
0,190 $ |
Ontario |
0,555 $ |
0,555 $ |
0,545 $ |
0,195 $ |
0,195 $ |
0,185 $ |
Île-du-Prince-Édouard |
0,490 $ |
0,495 $ |
0,490 $ |
0,195 $ |
0,195 $ |
0,190 $ |
Québec |
0,505 $ |
0,505 $ |
0,500 $ |
0,210 $ |
0,205 $ |
0,205 $ |
Saskatchewan |
0,465 $ |
0,465 $ |
0,460 $ |
0,180 $ |
0,180 $ |
0,180 $ |
Territoires du Nord-Ouest |
0,595 $ |
0,600 $ |
0,595 $ |
0,255 $ |
0,255 $ |
0,255 $ |
Nunavut |
0,585 $ |
0,590 $ |
0,590 $ |
0,245 $ |
0,250 $ |
0,250 $ |
Yukon |
0,610 $ |
0,605 $ |
0,605 $ |
0,255 $ |
0,255 $ |
0,255 $ |
Remarque : Tous les chiffres ont été arrondis au demi‑cent le plus près.
L’incidence des prix de l’essence sur les taux de remboursement n’était que légère pour la mise à jour actuelle. Comparativement à la Mise à jour sur le carburant de février 2017 (pour publication le 1er avril 2017), les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien affichaient des variations entre 1,0 cent par kilomètre d’augmentation et 0,5 cent le kilomètre de baisse pour les provinces. Pour les territoires, les taux de remboursement des déplacements en service commandé et du transport quotidien ont varié entre des augmentations et des baisses d’un maximum de 0,5 cent le kilomètre. Les moyennes canadiennes pondérées sont demeurées constantes pour le taux de remboursement des déplacements et ont augmenté de 0,5 cent pour le taux de remboursement du transport quotidien et sont maintenant respectivement à 51,5 cents le kilomètre et 20,0 cents le kilomètre.
Le carburant représente en moyenne 10,5 cents le kilomètre dans le coût global d’utilisation des véhicules, allant de 9,1 cents au Manitoba et en Saskatchewan à 14,7 cents dans les Territoires du Nord‑Ouest et au Yukon. Les facteurs socioéconomiques touchant le marché mondial de l’énergie sont difficilement prévisibles, et il est difficile de prévoir le prix de l’essence pour les trois prochains mois. Cependant, tout futur changement sera présenté dans la prochaine Mise à jour sur les prix du carburant.