Remboursement des coûts d'utilisation en service commandé d'un véhicule privé

Étude préparée pour le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
par Corporate Fleet Services

1. Sommaire de la mise à jour sur les prix du carburant

Le Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada a confié à Corporate Fleet Services (CFS) le mandat d’effectuer une évaluation annuelle des taux de remboursement au kilomètre sur les déplacements des fonctionnaires devant utiliser leur véhicule personnel en service commandé. De plus, l’incidence périodique de la variation des prix du carburant devait être évaluée tous les trimestres en effectuant trois autres mises à jour sur les prix du carburant chaque année. Le présent document constitue la mise à jour des prix du carburant de août 2025 (pour publication le 1er octobre 2025).

Dans la dernière étude annuelle, les taux de remboursement ont été établis pour chaque province et territoire du Canada à la suite d’une analyse exhaustive de toutes les dépenses d’exploitation des véhicules. Ces taux ont été présentés dans le rapport intitulé Remboursement des coûts d’utilisation en service commandé d’un véhicule personnel, en date de novembre 2024 (pour publication le 1er janvier 2025). Deux mises à jour subséquentes des prix du carburant ont été produites respectivement pour février 2025 (pour publication le 1er avril 2025) et mai 2025 (pour publication le 1er juillet 2025).

La présente mise à jour rend compte des répercussions des prix actuels du carburant sur les taux de déplacement en service commandé et de transport quotidien qui sont recommandés dans le rapport annuel, l’accent étant mis sur les prix moyens de l’essence à la pompe dans les provinces et territoires. La moyenne des prix a été établie pour chaque province ou territoire pour les trois mois qui ont précédé la publication de la présente mise à jour (juin, juillet et août 2025).Tous les prix sont indiqués en dollars par litre.

De plus, dans le cadre de cette mise à jour, les plus récents taux de remboursement recommandés sont soumis à l’examen du Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada en dollars par kilomètre. Les recommandations sont formulées aux taux suivants :

Les taxes de vente fédérales et provinciales ont également été étudiées afin de déterminer si des changements récents auraient pu avoir eu une incidence immédiate sur le total des coûts de propriété et d’utilisation d’un véhicule.

Pour la période de juin à août 2025, les dépenses en carburant ont représenté 18,7 % du coût total de l’utilisation d’un véhicule (comme reflété dans les taux de déplacement en service commandé), ou une moyenne pondérée canadienne de 11,2 cents le kilomètre. La présente mise à jour fait état de petites variations des prix moyens de l’essence dans tout le Canada, ce qui a eu généralement des baises minimes sur les taux de remboursement d’un maximum de 1,5 cents. En conséquence, les taux de remboursement sont restés constants ou ont diminué d’un maximum de 1,0 cent pour les dix provinces comparativement à la précédente mise à jour sur les prix du carburant (mai 2025, pour publication le 1er juillet 2025). Pour les territoires, les taux ont diminué entre 1,0 cent et 1,5 cents (voir la section 2.2 – Prix de l’essence dans l’ensemble du Canada pour obtenir de plus amples détails).

2. Prix du carburant

2.1  Contexte du marché énergétique

Au cours des trois derniers mois, les marchés mondiaux du pétrole brut ont subi une pression à la baisse en raison d’une augmentation de l’offre, en particulier par le groupe OPEP et ses alliés qui a accéléré la levée de ses réductions volontaires de production, et d’une demande menacée par la persistance des tensions commerciales et le renforcement des politiques tarifaires, qui deviennent une caractéristique permanente de l’environnement économique actuel.

Après le choc tarifaire d’avril 2025, les prix du brut se sont redressés en mai et en juin, ce qui s’explique principalement par la montée des tensions géopolitiques et des inquiétudes liées à d’éventuelles perturbations de l’approvisionnement en provenance de l’Iran. Cela s’est traduit par une hausse des prix du pétrole à la mi-juin. L’accord de cessez-le-feu entre l’Iran et Israël a entraîné une chute soudaine des prix du brut – une baisse d’environ 13 % en deux jours ouvrables qui représente la plus forte baisse en deux jours depuis 2022. Le prix de l’indice West Texas Intermediate (WTI) est passé d’un sommet en trois mois de 75 $ US le baril le 20 juin à environ 64,5 $ US le baril le 24 juin. De même, le prix du Brent a chuté de 77 $ US le baril à 67 $ US le baril pendant la même période. À la suite de cette baisse, les prix du brut ont fluctué autour des mêmes niveaux en juillet et en août et, le 8 août, le WTI se situait à 63,88 $ US le baril et le Brent, à 66,59 $ US le baril.

Les prix moyens de l’essence au Canada ont suivi la tendance des prix du pétrole brut, avec une augmentation en mai et en juin, puis ont chuté soudainement à la fin juin et fluctué depuis. Cependant, les fluctuations de prix ont été moins prononcées. Le prix moyen de l’essence au Canada a chuté d’un sommet de trois mois à 1,500 $ le litre le 23 juin à 1,415 $ le 26 juin, une baisse de 5,7 %. En moyenne, le prix de l’essence au Canada au cours des trois derniers mois se situait à 1,440 $ le litre, comparativement à 1,504 $ le litre au cours de la période de trois mois précédents, ce qui représente une baisse modérée de 4,3 %. Dans une perspective annuelle, le prix moyen sur trois mois au Canada était 14,0 % plus bas comparativement à la même période de trois mois l’an dernier, où il s’établissait en moyenne à 1,675 $.

Les États-Unis ont poursuivi la mise en œuvre d’une refonte en profondeur de leurs politiques tarifaires. Il faut remarquer que le niveau moyen actuel des taux tarifaires des États-Unis n’avait pas été atteint depuis 1933. La situation reste incertaine puisque certains accords ont été conclus, tandis que de nombreux autres sont encore en cours de négociation. En juillet, les États-Unis et l’Union européenne ont conclu un accord pour un taux tarifaire de 15 %. En même temps, les négociations avec la Chine se poursuivent et l’augmentation des taux tarifaires a été suspendue jusqu’au 10 novembre 2025, ce qui a permis d’apaiser quelque peu les tensions entre les deux pays. Depuis le 1er août 2025, le Canada est soumis à un tarif douanier de 35 % sur les marchandises qui ne sont pas couvertes par l’Accord Canada–États-Unis–Mexique (ACEUM). Bien que la majorité des marchandises soient soumises aux règles de l’ACEUM, le taux tarifaire s’applique à une part très importante des exportations – les estimations varient entre 5 % et 20 %, selon les sources disponibles. En particulier, le taux tarifaire sur l’acier et l’aluminium a doublé et s’élève actuellement à 50 %.

2.1.1  Demande de pétrole brut dans le monde

La dernière mise à jour des Perspectives de l’économie mondiale (PEM) du Fonds monétaire international (FMI), publiée en juillet 2025, indique que l’activité économique plus forte avant l’entrée en vigueur des droits de douane des États-Unis (ce qu’on appelle l’« activité d’anticipation ») a entraîné une légère amélioration des perspectives pour cette année et l’année prochaine. En outre, d’autres facteurs, y compris des taux tarifaires moyens inférieurs à ceux annoncés précédemment et une amélioration prudente de certaines conditions financières, ont contribué à une amélioration prudente des perspectives économiques. Comme le FMI l’indique, « (..) l’économie mondiale est restée stable, mais la composition de l’activité révèle des distorsions dues aux droits de douane plutôt qu’une vigueur sous-jacente ».

Ainsi, les taux de croissance projetés ont été ajustés à la hausse par rapport au rapport précédent des PEM, publié en avril 2025. La croissance mondiale pour 2025 est maintenant projetée à 3,0 % (une amélioration de 0,2 point de pourcentage) et celle pour 2026, à 3,1 % (une hausse de 0,1 point de pourcentage). La croissance mondiale au premier trimestre de 2025 était supérieure de 0,3 point de pourcentage à celle prévue dans les PEM d’avril, stimulée par le commerce international et l’activité d’investissement, tandis que la consommation privée a été plus modérée dans les grandes économies. Tandis que les perspectives prévoient que l’inflation mondiale devrait se poursuivre pour atteindre 4,2 % en 2025 et 3,6 % en 2026, on s’attend à ce que l’inflation reste supérieure à l’objectif fixé pour les États-Unis (en raison principalement de l’impact des droits de douane sur l’économie américaine), mais à ce que les autres grandes économies connaissent une baisse de l’inflation. Les risques qui pèsent sur les perspectives demeurent orientés vers la baisse. Une grande incertitude persiste autour des politiques tarifaires, car certains accords temporaires arrivent à expiration, tandis que des accords plus permanents n’ont pas encore été conclus. Cette incertitude pourrait entraîner un ralentissement de l’activité économique. Comme les tensions géopolitiques continuent de peser sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, toute perturbation pourrait facilement faire grimper le prix des produits de base.

Le taux de croissance global projeté pour les économies avancées est de 1,5 % pour 2025 et de 1,6 % pour 2026, et de nombreux pays profitent d’une amélioration de leurs perspectives. L’économie américaine devrait connaître une croissance de 1,9 % en 2025, soit une augmentation de 0,1 point de pourcentage par rapport au PEM d’avril. Le taux de croissance projeté s’élève à 2,0 % pour 2026, ce qui représente une augmentation de 0,3 point de pourcentage par rapport aux projections précédentes, ce qui s’explique en grande partie par les dispositions relatives aux investissements des entreprises dans le nouveau projet de loi sur les dépenses publiques des États-Unis. Le choc qui a secoué les marchés boursiers américains et entraîné des pertes importantes au début avril a été surmonté, et les marchés ont atteint de nouveaux sommets. De même, l’économie de la zone euro a également subi un ajustement à la hausse de 0,2 point de pourcentage, et la croissance pour 2025 est maintenant projetée à 1,0 %. Il convient de noter que la moitié de cette augmentation provient de l’Irlande, un pays qui ne représente que 5 % de l’économie de la zone euro. Ce pays a connu une augmentation importante de ses exportations pharmaceutiques vers les États-Unis avant l’annonce des droits de douane, ce qui a fait grimper les indicateurs globaux de l’activité économique. Les perspectives de la zone euro pour 2026 restent inchangées à 1,2 %.

Dans son Rapport sur la politique monétaire (RPM) publié en juillet 2025, la Banque du Canada estime que l’économie canadienne a connu une forte croissance de 2,2 % au premier trimestre de 2025, mais qu’elle s’est ensuite contractée de 1,5 % et qu’elle devrait croître de 1,0 % au second semestre. Comme dans d’autres économies, le bon début d’année s’explique en grande partie par une hausse temporaire des exportations en prévision des droits de douane américains, suivie d’une baisse importante des exportations et des investissements des entreprises au deuxième trimestre. Dans une perspective annuelle, les prévisions économiques de la Banque du Canada sont de 1,3 % pour cette année et de 1,1 % pour 2026. En guise de comparaison, les perspectives du FMI pour le Canada ont été légèrement revues à la hausse de 0,1 point de pourcentage pour 2025 pour atteindre 1,2 %, tandis qu’elles restent inchangées pour 2026 à 1,4 %.

Les prévisions pour les marchés émergents et les économies en développement sont de 4,1 % pour 2025 et de 4,0 % pour 2026. La hausse de 0,4 point de pourcentage enregistrée cette année est en grande partie attribuable à la Chine, qui a connu une révision à la hausse importante de 0,8 point de pourcentage pour s’établir à 4,8 % comparativement aux PEM du FMI du mois d’avril. Cela reflète une solide activité économique ainsi qu’une désescalade des tensions commerciales et une réduction des droits de douane entre les États-Unis et la Chine. Même si les exportations chinoises vers les États-Unis ont diminué de plus de 25 % par rapport à l’automne 2024, cette diminution a été largement compensée par l’augmentation des ventes vers le reste du monde, ce qui a considérablement amélioré les perspectives.

Comme d’habitude, les perspectives pour la demande en pétrole brut restent inchangées, et l’OPEP affiche les prévisions les plus optimistes, suivie par l’Energy Information Administration (EIA) des États-Unis. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) reste la plus conservatrice dans ses prévisions. Selon le rapport Monthly Oil Market Report (MOMR) du mois d’août 2025, l’OPEP prévoit une augmentation de la demande de 1,3 million de barils par jour (Mb/j) en 2025, pour atteindre une moyenne de 105,1 Mb/j (un ajustement à la hausse de 0,1 Mb/d par rapport au rapport d'il y a trois mois), avant de passer à 106,5 Mb/j en 2026. L’EIA des États-Unis estime que la consommation mondiale était en moyenne de 102,7 Mb/j (inchangée) en 2024 et qu’elle devrait atteindre une moyenne de 103,7 Mb/j cette année (inchangée) et passer à 104,9 Mb/j en 2026 (un ajustement à la hausse de 0,3 Mb/j). Les prévisions de l’AIE s’élèvent à 103,7 Mb/j pour cette année et à 104,4 Mb/j pour 2026.

2.1.2  Approvisionnement mondial en pétrole brut

Les prévisions concernant l’approvisionnement mondial en pétrole brut ont augmenté considérablement. Le groupe OPEP et ses alliés a accéléré sa production plus rapidement que prévu et d’autres pays ont également augmenté leur production. Ainsi, les marchés mondiaux montrent des signes de surproduction, et une accumulation importante des stocks de pétrole brut commence à se dessiner. L’Energy Information Administration (EIA) des États-Unis prévoit que l’offre passera de 103,1 millions de barils par jour (Mb/j) l’année dernière à 105,4 Mb/j cette année, soit une révision à la hausse de 1,3 Mb/j par rapport à il y a trois mois. L’EIA des États-Unis prévoit une hausse supplémentaire à 106,4 Mb/j en 2026, soit une augmentation de 1,0 Mb/j par rapport aux estimations précédentes. Ces prévisions suggèrent une offre excédentaire de 1,7 Mb/j cette année et de 1,5 Mb/j en 2026. Les dernières estimations de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) en matière d’approvisionnement montrent des tendances similaires, et la production devrait dépasser la demande de près de 3 Mb/j en 2026. L’AIE prévoit que l’offre mondiale augmentera de 2,5 Mb/j cette année, dont 1,3 Mb/j proviendra du groupe OPEP et ses alliés.

En avril 2025, le groupe OPEP et ses alliés a commencé à lever ses réductions volontaires de production de 2,2 Mb/j, qui étaient en vigueur depuis novembre 2023. Bien que l’objectif initial était de cesser les réductions volontaires d’ici septembre 2026, la coalition a accéléré le rythme considérablement. Avec une augmentation finale de la production de 547 000 barils par jour (bpj) en septembre 2025, elle finira de supprimer les réductions de production. Il convient de noter que les réductions de base fondées sur les quotas de 3,66 Mb/j resteront en place. La prochaine réunion du groupe l’OPEP et ses alliés aura lieu en septembre 2025 et on devrait y aborder la question d’éventuelles réductions des quotas afin de stimuler davantage la production.

L’augmentation de l’offre en provenance des États-Unis, du Canada, du Brésil, de la Norvège et de la Guyane continue de contribuer à la hausse de la production mondiale. Selon le rapport Short-Term Energy Outlook (STEO) publié en août 2025 par l’EIA des États-Unis, la production américaine devrait augmenter de 0,2 Mb/j cette année, avec une moyenne de 13,4 Mb/j. Cependant, un ralentissement est prévu pour l’année prochaine, avec des projections de production qui s’établissent à 13,3 Mb/j en raison de la réduction des dépenses d’investissement et de l’intensification des coûts (droits de douane sur l’acier) ainsi que des pressions à la baisse sur les prix du pétrole. L’EIA des États-Unis prévoit que la production américaine de pétrole brut atteindra un sommet de 13,6 Mb/j en décembre 2025 avant de redescendre à 13,1 Mb/j au quatrième trimestre de 2026.

Le secteur énergétique canadien reste résilient. Malgré la baisse des prix, la production pétrolière augmente grâce aux investissements des entreprises dans l’optimisation et l’efficacité. Selon les projections de S&P Global, la production de sables bitumineux devrait augmenter de 5 % en 2025, pour atteindre en moyenne 3,5 Mb/j. Les dernières données de la Régie de l’énergie du Canada montrent que le pays exporte plus de 80 % du pétrole brut qu’il produit, dont la grande majorité (environ 97 %) est destinée aux États-Unis. Le Canada est le plus grand fournisseur de pétrole brut des États-Unis et représente 60 % du total des importations américaines de brut. Dans un contexte de tensions commerciales croissantes, la Chine est devenue un client de plus en plus important pour le pétrole canadien. Depuis l’ouverture complète de l’oléoduc Trans Mountain en juin 2025, 54,5 % du pétrole qui y est transporté a été expédié vers la Chine.

Les stocks de pétrole brut augmentent et devraient continuer de croître à mesure que le groupe OPEP et ses alliés met davantage de pétrole sur le marché. Selon l’AIE, les stocks mondiaux de pétrole observés ont augmenté pour le cinquième mois consécutif en juin, une augmentation de 28,1 millions de barils par rapport au mois précédent, soit près de 0,9 Mb/j, pour atteindre un sommet sur 46 mois de 7,836 milliards de barils au total. Le niveau croissant des stocks entraîne une hausse des coûts de stockage, ce qui incite à baisser les prix de vente et qui a déjà conduit à une baisse des prix dans les derniers mois. De même, les données de l’EIA des États-Unis montrent une augmentation des stocks de 1,4 Mb/j au premier semestre de cette année, avec des prévisions de 1,9 Mb/j au second semestre et jusqu’à 2,3 Mb/j au premier trimestre de 2026. Une accumulation aussi rapide des stocks est susceptible d’exercer une pression à la baisse supplémentaire sur les prix mondiaux du pétrole.

2.2  Prix de l’essence dans l'ensemble du Canada

Les prix de l’essence dans l’ensemble du Canada ont baissé au cours de la période de juin à août 2025, par rapport à la période de trois mois précédente. Cette baisse s’explique en grande partie par les ajustements qui ont suivi l’élimination de la tarification du carbone par le gouvernement fédéral canadien, le 1er avril 2025, et dans une moindre mesure, les tendances des prix mondiaux du pétrole. Comme on l’a indiqué dans la précédente mise à jour sur le prix du carburant (mai 2025, pour publication le 1er juillet 2025), la tarification du carbone représentait environ 17,6 cents le litre l’année dernière. En raison de la méthodologie utilisée pour calculer les prix moyens de l’essence, on a constaté des ajustements observables lors de la comparaison entre la période de mars à mai 2025 et celle de juin à août. Bien que les prix aient fluctué en fonction des tendances mondiales du pétrole brut, leur niveau moyen est resté relativement stable. Cela est particulièrement évident au Québec, où le système provincial de plafonnement et d’échange des droits d’émission de carbone n’a pas été touché par le changement survenu en avril, ce qui a permis de maintenir la stabilité des prix de l’essence.

En conséquence, le prix moyen national de l’essence a baissé pour passer de 1,504 $ à 1,440 $ le litre, soit une diminution de 4,3 %. Les variations de prix dans les provinces et les territoires ont varié entre une baisse de 4,3 % en Nouvelle-Écosse et une baisse de 7,5 % en Saskatchewan. Le Québec a fait exception, avec une baisse de seulement 0,6 % du prix moyen à la pompe.

Au Canada, les prix de l’essence incluent toutes les taxes applicables. Les prix varient beaucoup à travers le Canada, surtout en raison de la différence dans les types et les montants des taxes perçues sur le carburant dans les différentes provinces et les divers territoires. La présente mise à jour a calculé les prix moyens de l’essence ordinaire qui sont facturés à la pompe. Les données sur le prix du carburant ont principalement été obtenues de Kalibrate (précédemment Kent Marketing) pour le compte de Ressources naturelles Canada en fonction des prix quotidiens du carburant publiés pour 78 endroits dans l’ensemble du Canada. Ces données ont été vérifiées auprès d’autres bases de données qui font elles aussi un suivi des prix du carburant à travers le Canada.

Conformément à la méthodologie du rapport annuel, pour déterminer le prix moyen de l’essence par province ou territoire, nous avons eu recours dans la présente mise à jour à des moyennes pondérées d’après la population pour mieux nous conformer à la réalité. Ainsi, les centres de la population métropolitaine représentent une plus grande partie du prix total moyen en comparaison avec les plus petites villes.

Le tableau ci-dessous montre le prix moyen de l’essence ordinaire pour l’ensemble des provinces et territoires canadiens, exprimé en dollars par litre, pour la période de juin à août 2025 :

Province/territoire

Prix du carburant actuel ($/litre)

Prix du carburant - Mise à jour du 1er juillet 2025 ($/litre)

Changement de prix
($/litre)

Alberta

1,300 $

1,371 $

-0,071 $

Colombie-Britannique

1,637 $

1,716 $

-0,079 $

Île-du-Prince-Édouard

1,487 $

1,556 $

-0,069 $

Manitoba

1,334 $

1,416 $

-0,082 $

Nouveau-Brunswick

1,416 $

1,483 $

-0,067 $

Nouvelle-Écosse

1,431 $

1,496 $

-0,065 $

Nunavut

1,578 $

1,664 $

-0,086 $

Ontario

1,350 $

1,425 $

-0,075 $

Québec

1,556 $

1,566 $

-0,010 $

Saskatchewan

1,339 $

1,447 $

-0,108 $

Terre-Neuve-et-Labrador

1,511 $

1,591 $

-0,080 $

Territoires du Nord-Ouest

1,435 $

1,533 $

-0,098 $

Yukon

1,619 $

1,718 $

-0,099 $

Les données sur le prix du carburant ont été extraites pour une période de trois mois (du 20 mai au 8 août 2025) afin de suivre la tendance du prix courant de l’essence. Des rapports ultérieurs cibleront des périodes de trois mois suivant la période visée dans la présente étude. On a constaté que les prix moyens du litre d’essence par province ou territoire variaient entre 1,300 $ en Alberta et 1,637 $ à la Colombie-Britannique, et que la moyenne canadienne était de 1,440 $, une baisse de 6,4 cents depuis la dernière mise à jour sur les prix du carburant (mai 2025, pour publication le 1er juillet 2025).

Parmi les changements récents qui méritent d’être mentionnés, citons la réduction de 1 % de la TVH en Nouvelle-Écosse, entrée en vigueur le 1er avril, ainsi qu’un ajustement des prix de l’essence fixés par le gouvernement au Nunavut, également en vigueur le 1er avril 2025. Ces deux changements étaient déjà intégrés dans la précédente mise à jour sur le carburant (mai 2025, pour publication le 1er juillet 2025).

À titre d’illustration, le graphique 1 présente les prix de l’essence dans les principales régions métropolitaines pour une période d’un an (d’août 2024 à août 2025).

Graphique 1 - Prix de l'essence au Canada

 

Également à titre d’illustration, le graphique 2 présente les prix du pétrole brut de trois références – WTI (West Texas Intermediate), Brent et WCS (Western Canadian Select) pour une période d’un an (d’août 2024 à août 2025).

Graphique 2 - Prix du pétrole brut

2.3 Taxes de vente

Pour la présente mise à jour, une étude a été menée afin de déterminer si des changements pertinents dans les taxes de vente fédérales et provinciales auraient eu une incidence immédiate sur les taux de remboursement. Au moment de publier cette mise à jour, à l'exception de la réduction de 1 % de la TVH en Nouvelle-Écosse, entrée en vigueur le 1er avril, qui était déjà prise en compte dans la précédente mise à jour sur le carburant (mai 2025, pour publication le 1er juillet 2025), aucune variation des taxes de vente n’avait été observée au Canada comparativement à la mise à jour précédente. De plus pour l’instant, aucun changement n’est prévu dans l’avenir immédiat.

3. Répercussions des prix de l’essence sur les taux de remboursement

3.1 Consommation de carburant

Pour le calcul de la part des frais de carburant dans les coûts totaux d’utilisation des véhicules, la méthodologie employée dans le rapport annuel a été strictement respectée. La consommation de carburant pour chacun des modèles examinés dans le cadre de l’étude a donc été combinée aux prix moyens dans chaque province et territoire pour déterminer la part des frais de carburant dans les coûts d’utilisation, en fonction d’une moyenne de 20 000 kilomètres par année.

3.2  Taux de remboursement mis à jour

À des fins de comparaison, le tableau suivant présente les taux actualisés de déplacement en service commandé (taux par kilomètre) et de transport quotidien (taux par kilomètre réduits), ainsi que les taux calculés pour le rapport annuel (novembre 2024, pour publication le 1er janvier 2025), la mise à jour sur les prix du carburant de février 2025 (pour publication le 1er avril 2025) et la mise à jour sur les prix du carburant de mai 2025 (pour publication le 1er juillet 2025) :

Barème des taux de remboursement actuels (en dollars par kilomètre)

Service commandé (taux par kilomètre)

Province/Territoire

Mise à jour actuelle sur le carburant

Mise à jour du 1er juillet 2025

Mise à jour du 1er avril 2025

Rapport annuel du 1er janvier 2025

Alberta

0,565 $

0,570 $

0,575 $

0,575 $

Colombie-Britannique

0,595 $

0,600 $

0,605 $

0,600 $

Île-du-Prince-Édouard

0,585 $

0,590 $

0,600 $

0,600 $

Manitoba

0,560 $

0,565 $

0,560 $

0,560 $

Nouveau-Brunswick

0,595 $

0,600 $

0,610 $

0,605 $

Nouvelle-Écosse

0,595 $

0,600 $

0,615 $

0,615 $

Nunavut

0,705 $

0,715 $

0,725 $

0,725 $

Ontario

0,620 $

0,625 $

0,635 $

0,630 $

Québec

0,605 $

0,605 $

0,610 $

0,605 $

Saskatchewan

0,555 $

0,560 $

0,565 $

0,565 $

Terre-Neuve-et-Labrador

0,615 $

0,620 $

0,630 $

0,630 $

Territoires du Nord-Ouest

0,700 $

0,710 $

0,720 $

0,720 $

Yukon

0,705 $

0,715 $

0,730 $

0,730 $

Transport quotidien (taux par kilomètre réduit)

Province/Territoire

Mise à jour actuelle sur le carburant

Mise à jour du 1er juillet 2025

Mise à jour du 1er avril 2025

Rapport annuel du 1er janvier 2025

Alberta

0,210 $

0,220 $

0,225 $

0,225 $

Colombie-Britannique

0,255 $

0,260 $

0,265 $

0,260 $

Île-du-Prince-Édouard

0,235 $

0,245 $

0,250 $

0,250 $

Manitoba

0,220 $

0,230 $

0,225 $

0,220 $

Nouveau-Brunswick

0,230 $

0,235 $

0,245 $

0,245 $

Nouvelle-Écosse

0,230 $

0,235 $

0,245 $

0,245 $

Nunavut

0,320 $

0,330 $

0,340 $

0,335 $

Ontario

0,225 $

0,230 $

0,240 $

0,240 $

Québec

0,250 $

0,250 $

0,255 $

0,255 $

Saskatchewan

0,220 $

0,230 $

0,235 $

0,235 $

Terre-Neuve-et-Labrador

0,240 $

0,245 $

0,250 $

0,250 $

Territoires du Nord-Ouest

0,300 $

0,315 $

0,325 $

0,325 $

Yukon

0,325 $

0,335 $

0,345 $

0,350 $

Remarque : Tous les chiffres ont été arrondis au demi-cent le plus près.

L’incidence des prix de l’essence sur les taux de remboursement était minime pour la présente mise à jour. En comparaison avec la précédente mise à jour sur les prix du carburant (mai 2025, pour publication le 1er juillet 2025), les taux de déplacement en service commandé (taux par kilomètre) et les taux de transport quotidien (taux par kilomètre réduits) sont restés constants ou ont diminué d’un maximum de 1,0 cent le kilomètre dans les provinces. Pour les territoires, les taux de remboursement sont diminués de 1,0 cent, à l'exception des Territoires du Nord-Ouest, où le taux de transport quotidien (taux par kilomètre réduit) a diminué de 1,5 cents.

En général, les moyennes pondérées canadiennes ont diminuées de 0,5 cent par kilomètre pour les taux de déplacement en service commandé et les taux de transport quotidien, par comparaison avec la dernière mise à jour sur les prix du carburant (mai 2025, pour publication le 1er juillet 2025). Ils se chiffrent actuellement à 60,0 cents le kilomètre et à 23,5 cents le kilomètre respectivement.

Le carburant représente en moyenne 11,2 cents le kilomètre sur le coût global d’utilisation des véhicules, allant de 10,1 cents en Alberta, à 18,3 cents au Yukon. Étant donnée la complexité des facteurs socioéconomiques touchant le marché mondial de l’énergie, il est difficile de prévoir le prix de l’essence pour les trois prochains mois. Cependant tous les futurs changements seront présentés dans le prochain rapport annuel.